Avant de donner le résultat du sondage, voici un autre coup du hasard.
Aujourd'hui même, sur la page d'accueil de Sympatico, on annonçait un article sur Ces couples qui durent. Cliquez sur le lien précédent pour avoir accès à l'article. On parlait aussi du coup de foudre (Voir dans le Blogue de Sourcil Jaune, son lien est à droite)
Aujourd'hui même, sur la page d'accueil de Sympatico, on annonçait un article sur Ces couples qui durent. Cliquez sur le lien précédent pour avoir accès à l'article. On parlait aussi du coup de foudre (Voir dans le Blogue de Sourcil Jaune, son lien est à droite)
Résultats du sondage:
Qu'avaient en commun les couples qui avaient célébré leur 40è anniversaire de mariage, selon le curé qui en a été le célébrant?
- Le hasard: 25%
- L'amour: 8%
- Les mêmes valeurs: 25%
- Savoir pardonner: 25%
- Capacité d'évoluer dans la même direction: 16%
Bien sûr, on aurait pu dire: toutes ces réponses ou en ajouter. Par exemple, grandir en couple en protégeant chacun sa bulle. J'ai adoré tous les commentaires que vous avez faits. C'est vrai, j'ai trouvé ça touchant pour ne pas dire émouvant. On aspire tous au bonheur, au grand amour qui dure toujours. Voir l'amour autour de soi peut autant être source d'espoir que de tristesse.
Mais quelle réponse a donné le curé à l'occasion d'un 40è anniversaire de mariage à la question : Tous ces gens avaient quoi en commun ? savoir pardonner.
Mais quelle réponse a donné le curé à l'occasion d'un 40è anniversaire de mariage à la question : Tous ces gens avaient quoi en commun ? savoir pardonner.
Tous, tant que nous sommes, même si nous sommes très attachés l'un à l'autre, un jour ou l'autre on va dire une parole ou poser un geste qui va blesser. C'est inévitable. Je dirais même que plus on aime, plus la blessure risque d'être douleureuse.
La relation amoureuse pourra avoir toute les qualités du monde, le lien ne tiendra pas si on ne sait pas pardonner. Un poids va rester quelque part en nous. Avec le temps, le poids va devenir de plus en plus lour et il va finir par nous détruire. C'est ce que je pense profondément.
La relation amoureuse pourra avoir toute les qualités du monde, le lien ne tiendra pas si on ne sait pas pardonner. Un poids va rester quelque part en nous. Avec le temps, le poids va devenir de plus en plus lour et il va finir par nous détruire. C'est ce que je pense profondément.
Cet été, j'ai reçu chez moi l'abbé Jules Beaulac un de mes anciens prof. du séminaire de St-Hyacinthe. Il a un blogue lui aussi et me dit qu'il reçoit en moyenne 300 courriels par jour. Cet abbé est un des personnages les plus extraordinaires que j'ai connu. Un personnage vrai, authentique, intense, passionné. Il a du charisme et il aime le monde, tout le monde. Il passe de trois à quatre heures par jour à répondre à ses courriels « et à entretenir son blogue ».
Quand j'étais étudiant, il était ce qu'on appelait à l'époque: un directeur de conscience. Il m'avait suggéré de tenir mon journal tous les jours. Pour lui, c'était une bonne façon d'apprendre à s'exprimer par écrit, communiquer ses sentiments, jeter un regard critique sur ce qu'on vivait. Il lisait toutes les pages de mon journal, les commentait, corrigeait mes fautes de français ou mes tournures de phrase.
Il tenait lui aussi son journal. Et son livre a été réalisé justement à partir de ses notes au quotidien. Il a travaillé 15 ans dans un pénitencier comme aumônier. Il m' a raconté le fait vécu suivant.
Cliquez pour voir le texte plus gros.
Quand vous aurez lu le livre, vous ne verrez plus jamais les prisonniers, les marginaux, les délinquents même les plus violents de la même façon. Un contact aussi humain que celui qui anime l'abbé, je n'ai jamais vu ça. Il m'a raconté un fait qui m'a touché.
Beaucoup de prisonniers raffolaient des petites croix en or. L'abbé leur disait que pour en avoir, il fallait prendre rendez-vous avec lui et venir la chercher dans son bureau. Il bénissait la croix avant de la remettre et il est arrivé que des prisonniers avec un bonne carapace pleure en la recevant.
À l'occasion, il offrait un service particulier aux prisonniers: se faire le messager du pardon. Après l'avoir amené à réfléchir sur l'importance du pardon, avec son autorisation, il lui est arrivé d'aller rencontrer sa victime. Il expliquait que le prisonnier souffrait, regrettait son geste et avait besoin de se faire pardonner pour calmer sa souffrance et recommencer à vivre.
Il y a quelques années, il y avait eu un reportage sur lui. On l'avait présenté comme un cyber-curé. Je ne veux pas partir en croisade. Peu importe les convictions, les croyances ou les valeurs qu'on a, il y a des réflexions et des attitudes qui nous aident à avancer.
Dans une société où on manque terriblement de modèles, l'abbé Beaulac en est tout un. Une vraie source d'inspiration même pour ceux que la religion irrite au plus haut point.
Son blogue: http://www.public.sogetel.net/jbeaulac/
Je ne crois pas qu'on manque de modèles. On manque juste de discernement pour les découvrir et réaliser où ils sont. On a parfois tendance à croire qu'un modèle est nécessairement quelqu'un qui est bien en vue, quelqu'un de connu. C'est faux.
RépondreSupprimerJ'ai réfléchi quelques minutes à votre question. Puis, instantannément, ma mère m'est venue en tête. Pour son dévouement, sa générosité, son don de soi.
Elle a abandonné ses études à 15 ans pour prendre soin de sa mère et elle l'a fait pendant 30 ans, pour ensuite prendre la relève auprès de son père depuis maintenant 10 ans.
En plus de ses parents, elle a toujours trouvé du temps pour rendre visite aux malades et aux personnes âgées de son entourage.
Évidemment, elle n'a pas cessé de s'occuper de moi et malheureusement, de s'inquiéter aussi pour moi depuis maintenant 30 ans.
Elle est mariée à mon père depuis bientôt 35 ans et il faut la voir lui préparer ses vêtements le matin ou lui faire couler un bain le soir!
À travers tout cela, elle a travaillé comme femme de ménage dans plusieurs domiciles...et ce, malgré une maladie dégénrative des muscles, de l'arthrite et de l'arthrose.
Donc, pourquoi chercher plus loin alors qu'une personne aussi émérite se trouve là, tout près de moi.
J'ai de la chance de l'avoir comme mère et je ferai tout mon possible pour pouvoir lui rendre l'amour qu'elle a elle-même si bien distribué depuis toujours. Elle mérite qu'on prenne maintenant soin d'elle. J'espère pouvoir le faire encore longtemps, car elle est mon point d'ancrage, mon phare.
Génial, ce commentaire, Sourcil Jaune
RépondreSupprimerDonc, pourquoi chercher plus loin alors qu'une personne aussi émérite se trouve là, tout près de moi?
J'ai bien aimé cette réflexion, cette sensibilité. Cette admiration que tu portes pour ta mère, c'est louable, touchant. C'est ton image de toi qui en profite aussi.
En même temps, c'est comme du moral en banque pour plus tard. C'est quand nos parents sont encore là qu'il faut les apprécier, leur témoigner nos bons sentiments, leur dire qu'on les aime.
Dans mon colloque au Mont St-Anne au début du mois, un psychopathe sorti d'un hôpital psychiatrique, maintenant fonctionnel a fait un discours très pertinent. Il a terminé ainsi:
Les larmes les plus amères que l'on verese sur une tombe, ce sont les mots qu'on n'a pas dit et les gestes qu'on n'a pas posé.
Il avait le sens de l'humour le monsieur. Je ne sais pas s'il est marié. Mais il a une compagne depuis quelques années. Il l'a remerciée de lui avoir fait confiance.
Elle savait qu'il avait des problèmes de maladie mentale. Lorsqu'il lui a dit qu'il était psychopathe, elle aurait pu se sauver en courrant. Mais elle a eu confiance en lui et l'a épaulé au max. depuis depuis le début.
En terminant, je le dis encore, j'aime bien ta façon de voir les choses. Avec tellement de coeur et de maturité. C'est inspirant.
Extrait d'un courriel reçu ce matin de l'abbé Jules Beaulac.
RépondreSupprimerMon séjour en prison m'a fait comprendre le coeur de l'évangile qui est l'amour de charité envers le prochain, particulièrement envers les plus délaissés et souvent les plus jugés et condamnés de ce monde.
Ton billet d'aujourd'hui est particulièrement sensible, profond et il fait appel à tout ce qu'on peut trouver de meilleur en chacun de nous, en la nature humaine. Ton ancien directeur de conscience est un exemple vivant de « Aimez-vous les uns, les autres ».
RépondreSupprimerÀ ta question, je répondrai que j'ai eu la chance d'avoir tellement de modèles autour de moi et j'en ai toujours. Comme Sourcil jaune, mes modèles ne sont pas des personnes connues du grand public.
Savoir pardonner... À la fin, je crois que c'est la plus gagnante des propositions, à la fois dans une vie à deux comme dans le reste. C'est vrai qu'il y a des blessures qu'on pourrait juger comme impardonnables mais si c'est ce que notre tête décrète, c'est notre coeur qui en souffre le plus. Ça ne se mesure pas comme dans un processus de résolution de problème ordinaire...
Il y a encore une personne à qui je devrais pardonner. Je suis rendue là. Je ne veux plus traîner ça comme une lourdeur dans ma vie. J'ai commencé à écrire une longue lettre et je la brûlerai quand elle sera terminée. Je serai bientôt libérée de ce poids-là devenu tellement inutile. C'est mon idée d'une justice réparatrice. Je me réparerai donc moi-même, pour plus de justice, justement. Je ne mérite plus de traîner ça.
J'aime bien ce billet.
RépondreSupprimerEt, j'ose ajouter ceci; Je suis en couple depuis 12 ans, avec le même homme. Oui, l'amour dure et perdure, mais jamais sans souffrance...
Pour le reste, savoir pardonner, j'ai malheureusement trop pardonné dans ma vie. J'en suis justement à un point critique, ou le pardon n'arrive pas à se faire envers quelqu'un de mon entourage, car, pardon signifie abandon. Abandon de mes barrières qui me protègent... Je ne sais plus comment pardonner, tout simplement...
Merci de cette réflexion, cher comparse!
-xxx-
Àme tourmentée
RépondreSupprimerTon commentaire me rejoint. Tu exprimes un tourment qui m'émeut.
Tu as la photo de la fille, juste avant celle du curé de prison? Tu as cliqué sur la photo?
Si tu as remarqué, c'est une dimension de la question: Comment pardonner l'impardonnable.
Encore là, par hasard, c'est une réponse de curé, mais une nuance bien sensée.
Le curé qui avait parlé du pardon avait raconté une histoire. Son frère travaillait dans une cours à bois. Son boss, "un petit boss", l'humiliait depuis des années.
Un jour le frère du curé en a eu assez. Il est monté sur une machine pour transporter des grosses piles de bois, avec deux pics au bas pour glisser en dessous de la pile et la soulever. Il a foncé sur le boss et s'est arrêté juste à temps pour ne pas le blesser grâvement.
Le curé a jouté: mon frère a bien fait. C'est beau d'endurer, d'accumuler des frustrations pendant des années. Mais il ne faut pas devenir imbécile.
On n'est pas obligé de pardonner à celui qui ne regrette rien et ne change pas ses comportements impardonnables.
On a tous nos mécanismes de protection. J'ai les miens. Il est facile de saisir que tu as besoin de ton armure. Je dirais à la blague que Jeanne d'Arc n'a jamais été obligée d'aller au combat sans son armure.
Je te souhaite bien sincèrment de pouvoir un jour la remiser au moins de temps en temps.
J'ai beaucoup aimé cette mention que tu as fait de ce prêtre ayant oeuvré auprès des détenus de prisons.
RépondreSupprimerAprès avoir fait ma dépression majeure en 2001, je me suis trouvé dans l'incapacité de reprendre mon emplois de technicien comptable dans une firme de C.A., avec pour résultat, que moins d'un an après, je me suis retrouvé sur l'aide sociale et j'y suis resté accroché, étant demeuré dépressif chronique.
J'ai vécu durant 4 années, dans une maison de chambres habitée presque exclusivement, de délinquants, de malades mentaux, et d'anciens prisonniers.
J'ai presque tout vu dans cette maison, alcoolisme, drogue, prostitution. Les idées de violences étaient le lot de plusieurs.
Il n'était pas très évident d'entrer en contact avec tous ces rejetés de la société. Je vous avoue que lors de mon arrivée sur les lieux, ils nourrissaient pour la plupart, une grande méfiance à mon endroit. Pensez donc, il n'était pas normal, qu'un diplômé d'université comme moi, ayant derrière lui plus de 25 ans de carrière, se retrouve soudainement en train de vivre au milieu d'eux. Étais-je un mouchard de la police installé sur place pour contrôler tous leurs petits trafics ? Et puis on a découvert que j'était une pédale et on m'appelait le biquet.
On m'a finalement accepté comme l'un des leurs, et avec le temps, ma porte est devenue ouverte pour tous ces gars qui se plaisaient à venir me voir dans un premier temps, dans un but intéressé, comme par exemple, pour me vendre une télévision, un magnétoscope et tout ce qu'ils pouvaient trouver de bon à recycler. Puis quand la confiance a commencé à régner, on venait me voir pour dialoguer avec moi, j'étais souvent leur confident, j'étais le gars instruit qui inspirait le respect. Le méprisant "biquet" du début est finalement devenu comme le dit la chanson de Ginette Reno, "un mot gentil", on m'appelait même parfois, Dom Biquetto, d'où le pseudonyme que j'ai choisi sur mon blog.
Ces gars, ces durs parmi les durs, j'ai appris à les respecter pour ce qu'ils étaient réellement, des hommes n'ayant pas eu la chance d'être bien nés comme moi, et se débrouillant, malgré leur peu d'éducation, du mieux qu'ils pouvaient. Je dirais même plus, je me suis pris à les aimer et à me sentir bien parmi eux.
Malheureusement, j'avais commencé à prendre quelques mauvais plis. Comme ma petite chambre avait presque toujours un visiteur, et qu'ils étaient tous de grands fumeurs de cigarettes et de cannabis, j'ai pris l'habitude de fumer avec eux les petits joints qu'ils désiraient partager avec moi, avec pour résultat que j'étais souvent gelé, du matin au soir.
Je suis un dépressif chronique et vous comprendrez sans doute, que la consommation de marijuana, souvent mêlée avec de la bière, avait sur moi un effet dépresseur qui aggravait mon état, ce qui m'a contraint à déménager dans un lieu plus tranquille où je n'aurais pas la tentation de refumer cette drogue.
Néanmoins, j'ai conservé un très bon souvenir de ces hommes, même de ce vieux ex motard qui est devenu cocaïnomane en sortant de prison après plus de 20 ans d'incarcération; je le considérais comme mon grand frère et c'est lui qui m'a poussé à partir... " Décâlisse d'icitte man... i sont en train de te tuer avec s'tostie de marde... ". Ils ne le faisait pas pour me nuire, mais c'est leur façon à eux de voir la vie sous de plus beaux jours, et en partageant leurs joints avec moi, c'était aussi leur façon de me montrer qu'ils m'aimaient et qu'ils m'appréciaient.
Et tout comme Âme tourmentée, j'ai moi aussi le pardon difficile et j'ai tendance à créer des barrière pour me protéger, en m'isolant. Je suis rendu à cette étape de ma vie où je dois réapprendre à pardonner et à faire confiance.
RépondreSupprimerRéjean,
RépondreSupprimerC'est toute une leçon de vie que tu viens de nous servir. Je lis toujours lentement au moins deux fois ce genre de texte.
Si jamais tu peux mettre la main sur le livre de l'abbé Beaulac, le journal d'un curé de prison, je suis convaincu que tu vas savourer le texte. J'en suis sorti grandi.
Une expérience comme celle que tu as vécu, je n'ai pas de difficulté à comprendre que ce doit être très douleureux. Je suis sûr aussi que cette expérience est très riche. J'admire ceux qui font le cheminement que tu fais.
J'ai commencé à écrire mon prochain billet. Comme par hasard, il porte encore sur une expérience de pardon très impressionnante.
Pour moi, le pardon est une valeur des plus fondamentales. Il faut non seulement pardonner aux autres, mais avant tout se pardonnner soi-même. Je comprends que ça peut etre tout un défi.
Bonjour Jacks,
RépondreSupprimerTon article m'a profondément ému.
Concernant le mariage et la vie de couple, mais parents sont l'exemple.
J'ai été en couple (mariée) avec un homme formidable, nous avons été ensemble 8 ans, et un beau jour il prend sa voiture pour aller travailler, un motocycliste brule un stop, l'accident. La moto a percuté violemment le côté conducteur de la voiture de mon mari, il est mort le lendemain, cela va faire 11 mois, j'étais enceinte de ma fille.
Le pardon, non c'est trop facile, je n'y arrive pas, d'ailleurs je ne veux pas.
Je crois que les personnes qui ont fait du mal ont cette obligation de porter leur croix. Un homme ou un femme qui ôte la vie à autrui, qui fait du mal avec violence à un enfant, une personne agée, une personne faible ... Doit porter sa croix.
Je vais peut être te choquer mais j'estime que les années de prison ne lave l'acte en lui même si cet acte à porter atteinte à un "homme".
Je pense que voler un bien est une chose mais faire du mal non,
Sueanne
Courrier Noire,
RépondreSupprimerCe que tu racontes est terrible! J'en ai presque la chair de poule. Je me demande bien comment tu as pu faire pour passer au travers pareille épreuve.
Je me demande comment tu as fait pour te resaisir au point d'écrire ces textes qui me plaisent tant. Ils sont porteurs d'espoir pour celui qui comprend l'importance de prendre sa vie en main. Et en même temps, poser la question c'est peut-être un peu y répondre.
Pour ce qui est du pardon, je crois que ta réaction est ce qu'il y a de plus humain et de plus sain. J'aurais certainement la même réaction si j'étais à ta place. Dans les circonstances, je crois qu'un pardon trop rapide, c'est contre nature. C'est un peu comme une négation de soi, ses sentiments.
De plus, je fais un nuance entre pardonner et expier. Je crois que, effectivement, il faut être responsable de ses actes et en subir les conséquences.
Je suis d'avis que nous sommes dans un système qui manque de colonne vertébrale. Une société qui n'est pas capable de protéger ses membres ne mérite pas de vivre.
Les peines ne sont pas assez sévères, nos politiciens ne prennent pas leurs responsabilités pour accroître la surveillance sur les routes. Ce n'est pas par des "commandites" qu'ils vont régler le problème. Mais ça, c'est un autre problème.
Je pense à toi, ta fille, ton courage, cette douleur latente qui doit toujours être présente.
Comme disait dernièrement Claude Dubois, même si on n'est pas croyant, il y a des moments dans la vie où on sent comme le besoin de croire. Je ressens ce besoin présentement en espérant que quelqu'un là-haut va entendre la prière que je fais pour toi.
Bonsoir Jacks,
RépondreSupprimerJ'ai été croyante, j'allais à l'église régulièrement puis peu a peu ma foi c'est entièrement éteinte d'où mon poème sur l'Impie, Sur Marie (Marie est ma grand-mère, elle est décédée le 13 octobre 2008, elle est morte paisiblement) cependant elle avait la maladie alzheimer. Maladie qu'elle n'a pas mérité, elle était humaine et pieuse.
Quand à moi, c'est l'écriture qui m'aide et ma fille de 8 mois, mes parents...
J'ai perdu la foi parce que dieu n'a pas aidé, m'a fille va grandir sans son père.
Je t'embrasse cher ami,
Sueanne
Bonjour chère amie Zoreilles,
RépondreSupprimerCe matin, je reçu ce email de Jules Beaulac dont j'ai fait référence dans mon billet.
J'ai lu les commentaires sur les deux articles en question. C'est fort intéressant. C'est curieux comme un blogue peut permettre aux gens de s'exprimer et... d'avancer.
Bonne journée,
Jules
Il n'en fallait pas plus pour me donner le gùt de venir relire les commentaires. À ma grande surprise, j'ai vu que le tien m'avait échappé. Je ne comprends pas pourquoi, j'aime tellement lire tes commentaires. Je te demande donc de me pardonner de cet impair.
Le beau côté: j'ai pensé à toi plus souvent. J'avais hâte de voir ce que tu dirais de tout ça.
La morale de cette histoire: on attend souvent quelque chose ou quelqu'un à côté se soi. On n'a qu'a regarder plus attentivement.
Ta réaction est bien humaine, Courrier Noire,
RépondreSupprimerJe dirais même, au risque de te surprendre, que mes croyances me semblent très voisines des tiennes.
L'école de la vie nous amène à cheminer dans toutes sortes de directions. En lien avec la foi, je suis convaincu que je vais simplement réfléchir toute ma vie sans jamais avoir de conviction absolue. Comme la plupart des gens que la question intéresse.
Je me suis déjà fait la réflexion suivante mi sérieux mi blagueur:
Personne ne peut décider que Dieu existe ou pas. C'est lui qui aura le dernier mot, s'il existe...Comme dit mon fiston dans une de ses compositions La vie après la vie, est-ce que c'est loin d'ici? Moi j'aime bien l'idée d'un paradis. Ça besoin d'être beau, as-tu vu le prix? . Il ajoute, dans sa chanson "La vie après la vie", qu'il trouve que Dieu se fait un peu trop prier. Et il conclue qu'il n'a pas trouver de Dieu de qui il serait l'image.
Je ne suis pas objectif, mais je trouve sa composition très savoureuse. Et, à ce que je vois, ça ressemble beaucoup à la tienne.
J'ai plus de raisons et d'expriences qui me portent à croire qu'il existe. Mais mon principal doute vient justement de ce que tu viens de dire. La souffrance. On peut trouver des raisons de comprendre qu'elle existe. Mais pour moi, elles ne sont pas parfaitement convaincantes. Il reste des failles.
J'ai vu sur ton blogue, les commentaires de ce monsieur scandalisé qui criait au blasphème. Pour ma part, je ne vois pas du tout ça de la même façon. Tu as une logique qui colle à ta réalité actuelle. Il est honnête et sain que tu l'exprimes telle que tu la vois. C'est de la congruence.
Bonsoir Jacks,
RépondreSupprimerJe vais beaucoup te surprendre, mais j'aime "l'homme", mon prochain, je suis contre l'injustice, les guerres, la maltraitance ... Et même la peine de mort, oui je suis contre.
Je crois au meilleur de l'homme. Je crois que l'on doit respecter la vie, je crois que malgré tout il y a du bon.
J'ai écrit ceci il y a quelques mois :
... Courrier Noir ...
Prologue :
Ce n'est pas de vivre dans l'ombre de l'autre,
Ce n'est pas s'approprier une histoire,
Vivre par procuration, c'est s'étouffer soi même ...
Pour ne pas se faire trop de peine,
On veut chercher mille raisons à un suicide, un départ,
Cependant, il n'y a qu'une seule vérité,
[...]
Tu sais jeune fille,
La vie on en a qu'une,
La vie on la reçoit sans le vouloir
On ne fait pas le choix de l'heure et du jour,
C'est ainsi,
C'est peu de chose, la vie...
Pour celui qui volontairement la cède,
[...]
On ne prend pas tous le même train à la même gare
Et à notre naissance, l'héritage dans nos valises est si petit ou si grand ...
Qu'il peut être un cadeau ou un fardeau,
La longueur de notre existence n'est pas égale à une autre,
Ainsi que le lieu ou nous naissons, qui lui fait toute la différence ...
Nous sommes plus de six milliards d'individus sur terre
Des bienheureux, des malheureux,
Plus de six milliards de coeurs qui battent à l'unisson,
Plus de six milliards de coeurs qui brulent, et qui se fanent avec le temps,
Pour finir par s'éteindre,
[...]
Non, il n'y a pas une vie semblable à une autre,
La seule et unique chose qui nous unie,
C'est de savoir que toutes les vies se valent,
Toutes,..
Des hommes trouvent des excuses pour faire des guerres et d'autres crimes,
Mais l'unique vérité ...
C'est que ton existence a autant d'importance que celui d'un inconnu,
La fortune du monde c'est sa diversité,
C'est pourquoi la plus grande richesse sur terre reste l'homme ...
[...]
Mes parents sont croyants, ma Grand-mère est morte avec la foi, je respecte la foi de chacun, mon père pense que cela va me penser, il me dit souvent : "tant que tu restes humaine, ton coeur à la foi, tant que tu respectes ton prochain, ton âme à la foi";
La vie n'est pas simple, et aucun livre ne pourra remplacer l'experience et l'écoute qu'on doit avoir envers l'autre, vivre reclus, s'exclure c'est refusé la vie.
Je t'embrasse fort,
Je suis heureuse de te connaître,
Sueanne
Sueanne,
RépondreSupprimerBeau tour d'horizon! Tu montres bien toute l'importance de la moindre particule de nôtre être dans l'immense univers que nous habitons.
Si petite soit-elle, si fragile soit-elle, si lourde à porter soit-elle à l'occasion, cette partie qui transporte l'héritage génétique des générations passées, elle est ce qu'il y a de plus précieux autant pour soi que pour ceux qui nous aiment.
Quelle belle tendresse vient de cette pensée de ton père: tant que tu restes humaine, ton coeur à la foi, tant que tu respectes ton prochain, ton âme à la foi. Bien belle sagesse!
Ton texte parle beaucoup, dit tout. Une vraie perle à chaque phrase. On voit qu'elle t'a parlé beaucoup la vie et que tu avais une oreille attentive.
Ces réflexions sont bien plaisantes à entendre.
Je te retourne le compliment, en vu des lectures que j'ai pu faire et que je ferais encore.
RépondreSupprimerVous m'en voyez ravi, Sueanne
RépondreSupprimerC'est très gentil. Je suis toujours heureux quand j'aperçois votre logo. Il a un effet bénéfique sur moi.
Billet comme souvent très sensible et emprunt de bonté.
RépondreSupprimerPetit bémol ceci dit je suis athée et convaincu que la notion de pardon est sublime si on la sort de qu'en a fait l'église catholique : à savoir un instrument de soumission de celui qui est censé être dans le pêché.
Vaste débat, mais si je me permets d'intervenir, c'est que vous illustrez votre propos par une de mes photos, ce qui me flatte vraiment mais qui est un contre emploi en l'occurrence car pour moi si lumière il y a, elle n'est pas divine mais juste naturelle et belle...
Pour répondre à votre interrogation, à mon sens, la liberté individuelle commence quand on peut justement s'affranchir des modèles...
Bonjour Pierre,
RépondreSupprimerC'est un plaisir de vous revoir ici. J'en suis flatté. Vos textes sont toujours riches et bien articulés. J'aime toujours voir vos nouvelles photos et votre musique si bien adaptée.
Il y a beaucoup de vrai dans vos commentaires. Mais mon expérience ici avec les hommes et les femmes d'église que j'ai connus m'amènent à interpréter différemment cette réalité.
Quand à votre photo, je comprends parfaitement. Je veux respecter votre oeuvre. Je m'empresse d'enlever la photo en question. Et je vous assure de mon désir de respecter tout limite que vous souhaiter que j'apporte dans l'utilisation de vos photos. Je vous promets de ne pas en abuser.
Bravo pour votre talent!
Bonjour Pierre,
RépondreSupprimerJ'avais perdu de vue la 2è partie de votre commentaire.
Pour répondre à votre interrogation, à mon sens, la liberté individuelle commence quand on peut justement s'affranchir des modèles...
J'aime bien cette vision. Mais je crois qu'on fait toujours ses choix individuels à partir de textes ou de personnages qui nous ont impressionnés. Une partie nous est d'ailleurs transmise par hérédité sans qu'on ait notre mot à dire.
Il s'est écrit de bien belles choses ici, on ne peut pas dire, Jacks, que dans ton blogue, on parle de la pluie et du beau temps...
RépondreSupprimerLa liberté individuelle qui commence quand on peut s'affranchir des modèles, je trouve ça intéressant comme affirmation mais je n'arrive pas à y adhérer, parce que plusieurs modèles, vivants et décédés, m'inspirent toujours. Je ne veux pas les imiter, d'ailleurs, ils et elles sont trop nombreux(ses) mais j'aime à m'en inspirer et ça fait de moi une femme plus libre, je trouve.
Si pour plusieurs personnes la religion a semblé et semble encore un obstacle à la liberté, moi, j'ai toujours senti le besoin de départager religion et foi. La première me laisse plutôt tiède, surtout avec les positions prises par nos hommes d'église au fil du temps et dernièrement, ça me heurte très profondément, mais la deuxième, la foi, c'est le plus bel héritage que j'ai reçu dans la vie, et que je veux retransmettre, c'est l'ingrédient principal de ma chère, très chère liberté.
Zoreilles,
RépondreSupprimerTu fais une nuance qui me plait beaucoup entre la religion et la foi. C'est presque le crédo de mon curé actuel. Il est un peu contesté par son évêque. Mais il dit de bien belles vérités.
Il a dit plus d'une fois dans son sermon du dimanche: Il n'est pas surprenant que les églises soient vides. À force d'exclure du monde, l'Église catholique récolte ce qu'elle a semé. Il manque de prètre? Il y a tellement de femmes qui n'attendent que cela: qu'on leur ouvre la porte. L'église de ce curé est toujours pleine.
...la foi, c'est le plus bel héritage que j'ai reçu dans la vie, et que je veux retransmettre. C'est émouvant Zoreilles, cet élan du coeur. Je ne doute pas qu'Isabelle a reçu de toi tout un héritage.
J'ai un frère qui ne croit plus en Dieu depuis longtemps. Et pourant, il a tenu à ce que son fils aille dans une école privée catholique. C'était pour lui aussi très précieux de léguer à son fils les valeurs de la foi.
Si ton curé était chez moi, j'irais probablement à la messe, juste pour l'entendre, il me rejoint tellement. Et ton propos aussi, ça ne m'étonne pas mais ça me fait chaud au coeur, Jacks, ce que t'as pris la peine de me répondre...
RépondreSupprimerJe crois qu'on transmet ce qui est très fort en nous. Oui, j'ai transmis mon héritage à Isabelle, l'essentiel en tout cas. Son amoureux, le père de l'enfant qu'elle porte, est un jeune homme exceptionnel, non croyant, c'était délicat pour moi d'écrire une lettre à Félixe pour transmettre à la petite un jour, même si je n'étais plus là pour le faire, mon héritage. Et c'est lui, le futur papa, qui m'a rappelée en pleurant, après avoir lu cette lettre. Il m'a dit un merci tellement sincère. C'est lui qui avait été touché par ça, bien plus qu'Isa encore, qui, elle, trouvait ça tout naturel...
Il y a quelque chose de vrai, de profond, de lumineux dans l'amour, dans la foi comme je la comprends...
Zoreilles,
RépondreSupprimerpour reprendre une expression biblique, tu as reçu beaucoup de talent et tu l'as fait drôlement fructifié.
Tu as une âme profonde et authetique, le coeur généreux. Tes mots coulent comme rivière et apaisent comme un lac.
Quand tu parles de la messe, je me reconnais. Ma mère nous amenait à la messe tous les dimanches quand nous étions avec elle. Plus tard, j'y allais de mon plein gré. Mais j'ai toujours eu la même manie. Si j'avais l'impression d'entendre des niaiseries, je sortais. Et je suis sorti souvent.
C'est ainsi qu'un jour, par hasard, j'ai rencontré Jean-Pierre Masson sur le perron de l'église.