La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard". Confucius
Si je m'étais acheté une souffleuse, comme j'en avais envie, je n'aurais jamais rencontré Kim Phuc et je n'aurais jamais connu son incroyable destin.
À l'été 2005, j'ai fais refaire l'entrée de ma cours en pavé uni. L'hiver venu, je voulais m'acheter une souffleuse. Puis, j'ai décidé d'attendre.
Mon voisin d'en face, voyant que je faisais tout à la pelle, après une bonne bordée de neige vint à ma rescousse avec sa souffleuse. Un monsieur sympathique, barbu, la tuque bien renfoncée jusqu'aux oreilles. Il n'a jamais voulu accepter d'argent. Il a pris l'habitude d'entretenir gratuitement mon entrée. L'incident me permit de faire sa connaissance. Puis j'ai appris qu'il était pasteur baptiste.
Un jour il m'a offert un billet pour aller entendre une conférence de Kim Phuc. Il me montra une photo que je me rappelais avoir vu il y a plusieurs années. C'est une photo qui avait fait rapidement le tour du monde.
Kim Phuc, c'est la vietnamienne sans vêtement qu'on voit courrir. Ses vêtements avaient été complètement brûlés par une bombe au napalm lancée par les Américains. À gauche, à l'avant plan, c'est son frère mort peu de temps après.
Pour sa conférence, elle s'est présentée à l'Université de Sherbrooke vêtue avec beaucoup d'élégance. Elle portait une robe longe richement colorée à l'orientale. C'est une dame souriante, toute simple, et très attachante qui s'est présenté à nous. Nous avons eu une chance incroyable puisque nous étions dans les premières rangées, la 3è je crois. Sa générosité est remarquable. Elle a fait un détour par Sherbrooke alors qu'elle devait être à Toronto le soir pour prendre un avion en direction de Paris.
Sa présentation était captivante, entrecoupée de photos, vidéos, archives de reportages télévisés, le tout sur grand écran derrière elle. Elle se tenait debout, face à un lutrin, à gauche de la scène.
Elle dit avoir eu une enfance heureuse. Elle faisait partie d'une famille aisée et n'avait jamais tellement souffert de la guerre jusque là. Les Américains avaient dit qu'ils ne bombardaient pas sans prévenir. Mais ça ne s'est pas passé comme ça.
Les bombes aux napalm avaient brûlé les vêtements de Kim. Elle était brûlée sur tout le corps et ressentait un douleur insuportable. Pour l'aider, les Américains l'avaient aspergée d'eau. Mais le résultat fut abominable. Ceci avait exacerbé sa douleur. Elle perdit connaissance. Plus tard, sa mère fut appelée pour identifier son corps à la morgue où on la tenait pour morte.
Le reste de l'histoire est incroyable, fascinante et pleine de rebondissement. Et c'est toute une leçon de vie qu'elle nous a donnée.
J'aimerais résumer. Mais ce serait sacrifier trop de détails importants. Ce n'est pas par hasard que j'ai voulu vous faire part de son témoignage. Le plus intéressant, c'est son cheminement intérieur à partir du moment où les Vietnamiens ont voulu utiliser Kim pour leur propagande anti-américaine.
Kim est un exemple de courage, de détermination peu communs. Elle racontait tout avec le sourire, disant que cet événement malheureux avait donné un sens à sa vie. Pourtant, elle porte encore de nombreuses cicactrices qui la font souffrir. Ceci illustre de façon convaincante les forces intérieures qui peuvent nous permettre de survivre aux douleurs physiques et morales.
Ces forces, sont-elles le résultat du hasard ou de quelque chose de plus grand que nous? Je n'ai pas la réponse. Mais le témoignage de Kim alimente notre réflexion.
Que s'est-il passé entre ces deux photos?
À suivre...
Oui, elle a un site internet (association) qui permet de parler de ses actions mais aussi de récolter de l'argent, de l'aide pour les pays en détresse et pauvre.
RépondreSupprimerUne grande dame, tu as beaucoup de chance de l'avoir rencontré, elle a pardonné et à avancer dans la vie, elle s'est mariée et elle a même un enfant. Il faut avoir une grande volonté pour arriver à sortir la tête des ténèbres et ça n'est pas évident quand un corps en partie brûlé vous le rappel. Oui, j'ai une grande admiration pour cette dame.
Concernant le poème, tu peux le copier sur ton blog. Ca ne me dérange pas.
Je t'embrasse Sueanne
Courrier Noir
RépondreSupprimerÇa fait du bien à l'âme de t'entendre parler de Kim avec autant d'admiration. Je l'ai trouvée tellement attachante.
Le pasteur baptiste, en face de chez moi, l'avait reçu dans sa famille la veille de sa présentation. Alors il a pu l'entendre dans l'intimité peut-être 5 ou 6 heures. Il en est resté profondément marqué.
J'avais pensé à ce lien (son site) pour mon prochain billet. Tous les détails que je donne, je les cite de mémoire. Je ferai la même chose pour la suite.
Tu résumes merveilleusement bien l'essentiel de ce que je veux traduire. Et dans ce contexte, un tout petit extrait de ton présent billet, c'est un cadeau providentiel. Je te remercie de me le permettre.
Tu as probablement vu que j'avais mis ton lien dans ma liste à droite. Pour moi, c'est une belle découverte que ton blogue. J'ai aussi été touché par le poème de ta mère.
Et dire que cette découverte, elle est partie d'une simple discussion pour savoir qui avait eu la meilleure caméra à meilleur prix, sur le blogue de Âme Tourmentée.
Moi aussi je suis enchantée, mais pour une autre raison. vous êtes mon opposé et j'aime la dualité, vous êtes plutôt optimiste, sourire. Et vos sujets sont forts intéressants. C'est un plaisir, vraiment.
RépondreSupprimerSueanne
Bonjour Courrier Noire,
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi. C'est toujours stimulant d'explorer un univers différent du sien. Le besoin de mieux se connaître est un bon ingrédient pour créer un lien.
Cette perception, nous avons au moins ça en commun. J'ai aussi le sentiment qu'il y en a beaucoup d'autres. Plusieurs préoccupations et plusieurs expériences ressemblent d'ailleurs aux miennes.
Merci d'être là.
Bonsoir, Je suis passé vous lire et se que je viens de lire est a couper le souffle avec cette dame. A t elle écrit un livre sur son vécu??
RépondreSupprimerJe suis très intéressée par la suite...
RépondreSupprimerBienvenue Jacinthe,
RépondreSupprimerJe ne sais pas si Kim a écrit sa biographie ou si quelqu'un l'a fait. Je vais vérifier. Mais plusieurs sites internet le font.Elle a un site officiel. Je vais donner des liens à cliquer sur mon prochain billet.
Son histoire est effectivement à couper le souffle. Incroyable! Et le terme est faible. Elle nous a donné plusieurs détails fort intéressants que je n'ai pas vu nulle part. Et c'est sur ce genre de détails que je vais donner. Ils illustrent comment elle a vécu les événements de l'intérieur, les émotions de façon plus détaillée qu'on ne le fait ailleurs.
Je suis content que tu aies apprécié à ce point.
Je suis heureux de te voir, Sourcil Jaune
RépondreSupprimer. Si j'ai bien décodé, il y a eu comme un incident diplomatique.
J'ai tenté de rester discret, mais présent. C'est un adaptation pour blogueurs de la fameuse politique de non ingérence, mais non indifférence.
Cette fois, je n'ai pas voulu manifester d'excès d'emapathie. J'ai plutôt opté pour l'empathie "strait", "low profile" presque inaudible à l'oreille nue.
Tu as dû remarquer que je me suis empressé de mettre en place des mesures de protections préventives sur mon site.
Puisque tu me le demandes si gentilment, je vais tenter de mettre la suite en ligne le plus tôt possible. Je ne vourais pas que tu te mettes à sourciller par ma faute.
La suite du récit de Kim est vraiment palpitante. Je me demande si je ne devrais pas encore me lancer dans une trilogie. Il y a tellement de belles choses à dire. Et je voudrais trouver les meilleurs images pour illustrer le tout.
J'ai en plus deux autres billets déjà réalisés dont l'un sur une expérience vécue d'un phénomène dont on a parlé au bulletine de nouvelles de Radio-Canada ce soir.
Je n'en parlais pas pour ne pas passer pour fou. Je suis rassuré à cet égard puisque tu m'as dit que je ne l'étais pas encore.
J'ai vu le phénomène décrit dans des livres et rapporté tellement bien au bulletin de nouvelles. C'est vraiment un histoire incroyable pour un esprit sain.
Comme tu as vu, Sourcil Jaune, j'ai prévu un autre moyene de te faire dire: la suite... Que peut-on demander de mieux quand on écrit.
L'autre billet va répondre de façon plus détaillé et plus humoristique à la question que tu m'a déjà posé sur ton blogue: Que suis-je aller faire à l'unviersité de Montréal?
aille aille aille! Que d'informations! J'en ai l'eau à la bouche...les histoires de "fou" me mettent en appétit! hihihi!
RépondreSupprimerJe n'ai pas écrit beaucoup cette semaine car je suis malade et pas très énergique, mais moi aussi, j'ai envie de raconter des "bizarreries"!
Ta santé va mieux Sourcil Jaune?
RépondreSupprimerTu n'es pas très chanceuse ces jours-ci.
Si tu aimes mes histoires de fou, ça ne va pas tarder. Je vais même changer l'ordre de certains billets en préparation.
Tu vas être servie à souhait. Y a rien de trop beau pour Sourcil Jaune. J'avais décidé de ne plus jamais parler de l'événement en question. Ma soeur Micheline et son copain sont revenus sur le sujet. Il m'ont offert un livre où l'on décritvait le phénomène de façon presque identique à mon récit de fou.
Je suis à l'aise maintenant pour en parler parce que je sais qu'une recherche unviversitaire en cours étudie présentement ce fait étrange raconté depuis longtemps par plusieurs huluberlu comme moi.
J'avais déjà lu dans le journal local que l'Université de Sherbrooke, ville que j'habile, y participait.
J'ai eu un jour en cadeau un bouquin qui raconte le XXe siècle à l'aide de 100 photos prises dans le monde entier. Cette photo que tu publies en fait partie. On y raconte l'histoire de Kim. Ça m'avait touchée aussi.
RépondreSupprimerBonjour Zoreilles,
RépondreSupprimerTe voilà fort occupée. Il y a beaucoup d'activités à Rouyn. Jean-Philippe y sera d'ailleurs bientôt à ce que j'ai pu voir sur son site myspace. 3-4 nov.
Avoir eu l'occasion de voir Kim Phuc en personne, de si près est toute souriante, avec un bon sens de l'humour, c'est toute une expérience. Une belle leçon de vie et la démonstration des ressources dont on peut disposer pour faire face aux pires situations.
Mais avant d'en arriver là, elle a dû passer différentes étapes dont la colère, la haine, etc. Elle a donc pu davantage apprécier les transformations intérieures suite à da nouvelle façon d'être.
C'est pourquoi son histoire m'avait tant touchée. On n'écoute pas toujours comme on devrait dans notre société des modèles comme elle. Il y a des rencontres, comme des musiques, qui « élèvent l'âme ».
RépondreSupprimerJe trouve que bien souvent l'art et la spiritualité se rejoignent...
D'ailleurs, ton fils, avec ses chansons, t'inspire beaucoup, comme il en inspire d'autres. Certains films font le même effet, j'en verrai quelques-uns « qui élèvent l'âme » au cours de ce Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue!
Zoreilles,
RépondreSupprimerComme on se rejoint:
Je trouve que bien souvent l'art et la spiritualité se rejoignent...
C'est tout à fait ça. Si on enlevait toutes les oeuvres d'art d'inspiration religieuse, on en perdrait beaucoup et des meilleures.