mardi 25 juin 2013

Party de filles

poupée de ma fille dans sa tendre enfance
Imaginez que vous avez le goût de faire le party. C’est la fête nationale des Québécois. Vous avez le goût de vous amuser et vous n’avez plus l’âge des poupées.

Vous vous promenez sur la rue et tout à coup, vous voyez des filles qui fêtent sur leur balcon. Vous vous sentez tellement dans l’ambiance de la fête que vous les interpellées de la rue. Et pourtant le balcon est au 3è étage. Les filles ont tellement l’air de bonne humeur que vous décidez de pousser la hardiesse jusqu’à leur proposer de les rejoindre pour fêter le Québec avec elles, même si vous ne les connaissez pas.

C’est ce que Sylvie (nom fictif pour les besoins de la cause)  et une de ses amies ont fait il y a exactement un an, à Montréal.

Elles ont fini le party avec elles sur le balcon. Elles ont pris des photos et en ont fait encadrer une. Ces photos prouvent hors de tout doute qu'elles ont vraiment fêté fort!

 Jusque-là, l’histoire est amusante. Mais, par un drôle de hasard, un an plus tard, jour pour jour, je me retrouvais au même endroit, le 23 juin, au même endroit, à l’occasion du même événement: la fête nationale des Québécois. Précisons que la fête se déroule sur 2 jours, la veille (23 juin) et le jour même.

L’événement s’est produit à la suite d’un hasard incroyable comme on n’en trouve dans les meilleurs films.

Quand tout va mal, quand on a le goût de rouspéter (râler). Avec un peu de recul, on réalise souvent que ce qui nous a traumatisés, c'était pour le mieux. La suite de cet histoire va nous en donner un bon exemple.

Quelques mois après  le party sur le balcon, Sylvie a su que le proprio du logement qu’elle habitait voulait l'évincer de là. C’était la 2è année de suite qu'elle devait quitter un logement qu'elle aimait et avait aménagé à son goût. Malheur!

Désemparée, Sylvie a voulu vérifier si elle ne pouvait pas devenir propriétaire sachant que ce n’était pas chose simple à Montréal. Les prix ont explosé ces dernières années. Elle a tout de même vérifié. Après une recherche sur internet, deux condos ont retenu son attention. Le premier ne lui convenait pas. Le 2è, croyez-le ou non, était celui où elle avait fait le party un an plus tôt. Elle s’en est rendu compte en allant le visiter. Elle a bien reconnu les filles avec qui, elle et son ami, avaient fait le party.
Et cette année, à la fête nationale des Québécois, Laure et moi, nous étions là pour aider à compléter le rangement et la disposition des meubles de la nouvelle propriétair.

C’est quand même fou tout ce que le hasard peut faire.  Les effets papillons sont multiples dans notre vie. Et parfois, ça relève presque de l’impossible. Allez visiter des filles qui font le party sur leur balcon et imaginez en devenir propriétaire quelques mois plus tard. En tout cas, moi je ne le croirais pas, même si on le faisait devant une boule de cristal. Toute une coïncidence!

La fête nationale des Québécois, vous connaissez bien son histoire? Un petit test vous permettra de le savoir. Il est amusant.

Cette fête est l’occasion de vrais bons partys, d'expressions de patriotisme et d'ouverture à la fois. Il flotte toujours quelque chose de magique, de rassembleur.

L'esprit d'ouverture qui a pris place est un signe de maturité. On ne peut que s'en réjouir.  Nous aimons revivre, années après années, ces folles exaltations où la fierté, la confiance en nous comme peuple nous électrisent tous collectivement, peu importe la couleur, la religion, l'origine. Pour la langue, c'est un peu différent. C'est ce qui nous rassemble et nous distingue du reste de l'Amérique.

Je souhaite que jamais on ne remette en question  notre volonté de vivre en français, notre attachement à la culture française. On la manifeste parfois avec plus de détermination que notre mère-patrie, la France.

Je fais confiance en l'avenir pour la suite des choses. Elles ne se passent pas comme nous l'avions imaginé, mais on dit que le hasard fait bien les choses. J'ose y croire. Nous sommes d'origine française, mais nous sommes différents. On s'en rend compte rapidement dans certaines occasions. Et nous tenons à notre façon différente de nous exprimer.

Je crois que nous devons charmer, susciter le goût d'être québécois sans avoir à légiférer pour protéger ce que nous avons de sacré. Même si c'est utopique, je rêve du jour où les nouveaux venus auront tout naturellement le goût de vivre dans notre langue, notre culture et ce sans qu'on ait à les y contraindre, en poursuivant nos rêves, avec en prime le goût d'y ajouter un plus.


Ce billet n'aurait jamais été aussi percutant sans ce lien que notre amie Linda vient de laisser en commentaire. Merci Linda, tu es impayable.
La puissance discrète du hasard...de Denis Grozdonovitch...voici un vidéo
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nnQv0ZqOcF8
Il faut visioner cette vidéo. Il le faut. Elle rejoint tellement des choses que j'ai vécues. Et la réflexion si lucide est savoureuse.

Ajout du 28 juin

Zoreilles a laissé quelques messages, suite à ce billet, en réponse à un commentaire que je faisais sur les Acadiens. Étant elle-même d'origine acadienne, elle a été interpellé par un des miens. Ses propos sont éloquents. Et il m'ont donné l'occasion d'apprendre qu'elle avait composé l'hymne des acadiens de l'Abitibi.



En voici un extrait
Es-tu venu de la Grand'Terre
Dis-moi où c'est que t'es amarré
On va changer le cours de l'Histoire
Les Acadiens vont se retrouver (bis)

C'est pas parce que j'ai pas de frontières
Que j'en ai moins d'identité
Je suis Acadienne et j'en suis fière
Je ne suis plus une déportée (bis)

Tu pourras dire au roi de France
Qui nous avait abandonnés
Qu'il est fini le temps des souffrances
Et que je lui ai pardonné (bis)

(Zoreilles)



13 commentaires:

  1. Bonsoir Jackss

    J'aime bien lire des anecdotes sur le hasard,celle que tu racontes est spéciale.

    Justement,il y a quelques jours,j'ai lu un titre de livre qui m'a fait penser à toi...La puissance discrète du hasard...de Denis Grozdonovitch...voici un vidéo

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nnQv0ZqOcF8

    Voici une petite anecdote.

    La mère de mon conjoint est décédée il y a 3 ans.
    Cette semaine,j'ai réglé certaines choses,je me disais que j'aurais bien aimé en parler à cette femme que j'aimais bien,elle était une bonne conseillère,j'aurais aimé avoir son opinion.
    Je prends une revue,et je regarde la page où j'étais rendu,il était question de produits surgelés,et une chose qui m'a surprise,une dame donnait des bon conseils,et son nom de famille,c'était le même que la mère de mon conjoint.

    C'est drôle,j'ai eu le goût de lire cet article,juste au moment où je pensais très fort à elle...

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  2. Bonjour Linda,

    Tu es merveilleuse! Le lien que tu m'envoies est tellement pertinent que je l'ai ajouté à la fin de mon billet. C'est à travers toi que le hasard s'est exprimé cette fois car il me semble que mon billet n'était pas complet sans lui.

    Ce vidéo décrit aussi un phénomène qui me ressemble. J'ai toujours cru davantage à la tactique qu'en la stratégie dans ce que je fais. La stratégie fait appel à la planification alors que la tactique fait référence à la capacité de s'adapter rapidement à ce qui se produit. Dans un monde où tout change très vite, les meilleurs stratégies peuvent devenir des handicaps si on veut trop s'y conformer. Dans le même ordre d'idées, je n'approuve pas les gestionnaires qui refusent de prendre position pour ne pas créer de précédent.

    Ton anecdote me plait beaucoup. Tout en étant sceptique comme le monsieur de la vidéo, je dois recnnaître que certains phénomènes nous interpellent. On en trouve beaucoup suite à un décès. Lorsque mon père est décédé, il y en a eu plusieurs dont j'ai déjà parlé. Entre autre, après les funérailles, je suis alle voir ma mère qui n'avait pas vu mon père depuis des années. Mes parents étaient séparés.

    Dans la cuisine, chez ma mère, il y avait une bible ouverte à la page de l'Evangile qui avait été lu durant les funérailles de mon père. Aucune explication logique ne pouvait expliquer le phénomène.

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  3. Le 22 mai 1985, j'avais offert à Laure comme cadeau d'anniversaire un téléphone sans fil. Ce gadget électronique était à la fine pointe de la technologie de l'époque. Laure a déballé son cadeau. Aussitôt après avoir mis la pile en place, le téléphone a sonné. On nous annonça la mort de mon père que j'avais vu environ 3 jours plus tôt.

    Le 21 mai 2003, la veille de l'anniversaire de Laure, j'ai appris le décès de ma mère. Elle avait été hoapitalisée environ 3 semaines plus tôt à la chambre 0521. Mon frère Michel avait dit à quelques reprises: Je n'aime pas ce numéro de chambre. J'ai l'impression que c'est la date de décès de maman . Ce fut le cas.

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  4. Si les anecdotes et faits réels au sujet du hasard et des synchronicités m'intéressent vivement, cette fois, ton billet m'interpelle surtout à cause des idées qu'il contient en lien avec notre langue, notre culture, nos valeurs comme peuple.

    J'ai beaucoup aimé les interventions de Guy A. Lepage lors du show télévisé de lundi soir dernier. Ah si nos politiciens pouvaient tenir le même discours... Malheureusement, on n'en parle qu'une fois l'an lors de notre Fête nationale et après, on passe à autre chose...

    Tu écris : « Je souhaite que jamais on ne remette en question notre volonté de vivre en français, notre attachement à la culture française. On la manifeste parfois avec plus de détermination que notre mère-patrie, la France.»

    C'est vrai et j'ai ma petite idée là-dessus. En France, parler français va de soi, à tel point que la langue et la culture ne sont pas en danger. Au Québec, nous vivons en français mais nous sommes entourés d'une mer anglophone. Nous devons rester vigilants et défendre ce en quoi nous croyons et nous nous reconnaissons.

    J'ai pensé longtemps que nous étions comme des Gaulois, jusqu'au jour où j'ai discuté longtemps avec un Acadien très impliqué dans sa culture et son milieu. Parler encore français et vouloir le faire à tout prix en Acadie (les Maritimes) relève de la survie et de la survivance d'un peuple, d'une langue, d'une culture, d'une façon d'être de laquelle on devrait s'inspirer.

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  5. Bonjour Zoreilles,

    Dans mon billet, il y en avait pour tous les goûts. Ce n'est pas vraiment un hasard si mon blogue s'appelle Détour improvisé. Quand j'ai choisi le titre, c'était simplement pour intervenir sur le tien. En même temps, je vois qu'intuitivement c'est comme si j'avais su à l'avance qu'il comporterait plein de détours non prévus à l'avance.

    Il y en avait pour tous les goûts. Et c'est celui de la langue qui a retenu ton attention. Le sujet me tient à cœur. Je crois que c'est le seul point qui nous retient si solidement réunis comme nation, si on peut se qualifier ainsi. Sans elle, le Canada n'existerait peut-être plus. Face à une recherche si forte d'un sentiment identitaire, le Québec a comme obligé le Canada à faire de même et affirmer sa différence avec le reste de l'Amérique du Nord.

    Le Québec a eu son drapeau avant le Canada. J'aime bien ce lien que tu fais avec les Acadiens. J'ai pu mesurer la force de la solidarité qui existe là aussi lorsque j'étais à Havre-Saint-Pierre.

    Ce qui me surprend cependant, c'est le fait que les Acadiens trouvent si important de prendre leur distance face au Québec plutôt que de vouloir faire un alliance avec lui.

    Lors d'une fête de la Saint-Jean, étant à Havre-Saint-Pierre, une jeune fille avait demandé à une autre si elle irait au party de la Saint-Jean. Cette dernière lui a répondu: "Non, je suis plutôt acadienne".

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  6. Bonjour Zoreilles,

    Dans mon billet, il y en avait pour tous les goûts. Ce n'est pas vraiment un hasard si mon blogue s'appelle Détour improvisé. Quand j'ai choisi le titre, c'était simplement pour intervenir sur le tien. En même temps, je vois qu'intuitivement c'est comme si j'avais su à l'avance qu'il comporterait plein de détours non prévus à l'avance.

    Il y en avait pour tous les goûts. Et c'est celui de la langue qui a retenu ton attention. Le sujet me tient à cœur. Je crois que c'est le seul point qui nous retient si solidement réunis comme nation, si on peut se qualifier ainsi. Sans elle, le Canada n'existerait peut-être plus. Face à une recherche si forte d'un sentiment identitaire, le Québec a comme obligé le Canada à faire de même et affirmer sa différence avec le reste de l'Amérique du Nord.

    Le Québec a eu son drapeau avant le Canada. J'aime bien ce lien que tu fais avec les Acadiens. J'ai pu mesurer la force de la solidarité qui existe là aussi lorsque j'étais à Havre-Saint-Pierre.

    Ce qui me surprend cependant, c'est le fait que les Acadiens trouvent si important de prendre leur distance face au Québec plutôt que de vouloir faire un alliance avec lui.

    Lors d'une fête de la Saint-Jean, étant à Havre-Saint-Pierre, une jeune fille avait demandé à une autre si elle irait au party de la Saint-Jean. Cette dernière lui a répondu: "Non, je suis plutôt acadienne".

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  7. Tu dis : « Ce qui me surprend cependant, c'est le fait que les Acadiens trouvent si important de prendre leur distance face au Québec plutôt que de vouloir faire un alliance avec lui. Lors d'une fête de la Saint-Jean, étant à Havre-Saint-Pierre, une jeune fille avait demandé à une autre si elle irait au party de la Saint-Jean. Cette dernière lui a répondu: "Non, je suis plutôt acadienne".

    Si tu savais, Jacks, combien ça m'interpelle, ce que tu racontes!

    Un jour, Herménégilde Chiasson, cinéaste, écrivain, artiste et maintenant gouverneur général du Nouveau-Brunswick, est venu tourner un documentaire chez nous, avec les Productions du Phare-Est. Il m'appelait l'Évangéline d'Abitibi!

    Nous avons tellement parlé longtemps de ce sujet que tu évoques toi aussi : Pourquoi pas une alliance? Quelle est leur vision du Québec? Notre identité et la leur, nos affinités et nos différences, etc.

    Moi qui suis Québécoise avec un sentiment d'appartenance très fort, je suis aussi Acadienne de coeur et d'identité, mes parents et tous mes ancêtres sont des Îles de la Madeleine, bastion acadien du Québec, s'il en est un. Je me sentais déchirée par la justesse de ses réponses et par les faits troublants qu'il évoquait pour soutenir ce qu'il avançait. Si tu savais comme ils ont essayé de faire alliance avec le Québec...

    Avec Chiasson, nous avons continué à correspondre un moment après ça. Il m'envoyait des cartes postales, un petit mot à l'occasion. Et puis un jour, un livre... « Les cent lignes de notre américanité », un recueil de textes (de cent lignes) de plusieurs écrivains et artistes de l'Acadie, dont lui. J'ai tellement compris. Il y avait beaucoup de souffrance là-dedans, un sentiment de rejet et d'abandon, toujours en filigrane, jamais nommé vraiment mais toujours là. Qui fait de la peine.

    Qu'est-ce que j'ai compris? Que notre langue et notre culture ont beau être proches parentes pour nous permettre des échanges bénéfiques et fructueux, notre passé et notre histoire ne sont pas marqués par les mêmes événements. Ils portent en eux quelque chose que nous n'avons pas vécu et c'est la même chose de notre côté. Nos destins se croisent aujourd'hui mais nous n'avons pas eu à lutter de la même manière pour les mêmes choses.

    Hermé (c'est comme ça que tous ses amis l'appellent) me disait que chaque fois que le Québec passe une loi pour protéger sa langue et sa culture, eux en subissent les contrecoups chez eux parce qu'ils sont en minorité. Il disait aussi que le Québec se désintéresse des populations francophones dans l'Ouest, dans les Maritimes et partout au Canada. Je lui répondais qu'on était tellement pris dans nos propres batailles. Et à ça, il rétorquait : « Je sais... »

    J'avais écrit les paroles et la musique de la chanson thème de l'Association acadienne de l'Abitibi-Témiscamingue, « Salut, vieux frère », je la lui ai chantée. Il pleurait. Et moi aussi.

    La Déportation des Acadiens (1755)a laissé des séquelles encore bien présentes aujourd'hui et on ne s'imagine pas jusqu'à quel point. Au Québec, 10 % de la population est d'origine acadienne. La plupart l'ignorent.

    Notre Fête Nationale est le 24 juin, la leur est le 15 août. Pour célébrer, ils font de la musique, des rassemblements de toute la diaspora acadienne et des tintamarres. Beaucoup de tintamarres, comme pour dire : « On existe, on est là, on est toujours vivants, le savez-vous? »

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  8. Tiens, puisqu'on en parle, j'ai sorti des boules à mites, cette chanson qu'on n'entendra plus jamais parce que l'AAAT n'existe plus depuis plusieurs années.

    * * *

    SALUT VIEUX FRÈRE
    (chanson-thème de l’Association acadienne de l’Abitibi-Témiscamingue)

    Salut, comment ça va, Vieux frère
    Ça fait plaisir de te retrouver
    Et de voir que dans tes artères
    Il y a toujours de l'eau salée (bis)

    Es-tu venu de la Grand'Terre
    Dis-moi où c'est que t'es amarré
    On va changer le cours de l'Histoire
    Les Acadiens vont se retrouver (bis)

    C'est pas parce que j'ai pas de frontières
    Que j'en ai moins d'identité
    Je suis Acadienne et j'en suis fière
    Je ne suis plus une déportée (bis)

    Tu pourras dire au roi de France
    Qui nous avait abandonnés
    Qu'il est fini le temps des souffrances
    Et que je lui ai pardonné (bis)

    On est au-dessus de la politique
    Notre pays est dans notre coeur
    Dans notre accent et notre musique
    Et notre aptitude au bonheur (bis)

    Entends-tu que dans ma musique
    Il y a toujours des la mineur
    Et toi, quand tu entends Edith
    As-tu l'impression que c'est ta soeur (bis)

    Depuis qu'on s'est retrouvés, Vieux frère
    Que tous les morceaux sont recollés
    Quand je remplis des formulaires
    Je proclame mon acadianité (bis)

    Salut, comment ça va, Vieux frère
    Deux cent trente-neuf ans ont passé
    Et on a toujours dans nos artères
    Un goût de vivre et d'eau salée

    Un goût de vivre et d'eau salée
    Je proclame mon acadianité
    Je ne suis plus une déportée
    Les Acadiens vont se retrouver

    Paroles et musique de Francine Turbide

    * * *

    Deux ou trois petites choses à expliquer peut-être... Un la mineur, c'est un accord de guitare un peu tristounet, nostalgique. La musique des Acadiens contient beaucoup de la mineur. C'était d'ailleurs un accord qu'on retrouvait dans cette chanson.

    Et toi quand tu entends Édith, as-tu l'impression que c'est ta soeur? Edith Butler... On se définissait beaucoup (ou pas pantoute!...) par rapport à elle, qui était le porte-étendard au Québec et en France de ce qu'est la culture acadienne. Elle était soit adulée, soit méprisée mais jamais on n'était indifférent au phénomène « Edith ».

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  9. Une dernière petite chose et après je m'en vais. Promis!

    Lors du premier Congrès mondial acadien, en 1994, ils sont venus de partout, les Acadiens de la diaspora : des Maritimes, bien sûr, de la France, du Québec, de St-Pierre et Miquelon, de l'Ouest canadien, de la Louisiane, etc.

    Il s'est passé là des choses émouvantes... Mes parents y étaient, des amis aussi. On m'a raconté. Moi, j'ai regardé le show à la télé. La chanson thème composée pour l'occasion, on l'a très peu entendue au Québec mais partout ailleurs, elle jouait sans cesse et les gens se l'appropriaient et la chantaient comme un hymne à la joie, un symbole de ces retrouvailles.

    Les paroles du refrain disent tout, elles résument mieux que tout ce que je pourrais dire, ce qu'est l'identité acadienne.

    « Acadie de mon coeur
    Enfin c'est ton heure
    Tes enfants reviennent dans tes bras »

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  10. Bonjour Zoreilles,

    Je t'aurais écouté encore longtemps. Trois mots de toi, c'est loin d'être trop. C'est un cadeau.

    Tu sais tellement trouver les mots, les émotions qu'il faut. Tu me réconcilies tout d'un coup avec la francophonie canadienne qui s'oppose trop souvent au lieu de susciter adhésion et cohésion.

    Grâce à toi, j'ai tout compris, je crois. Tu es une excellente ambassadrice. Tu communiques tellement bien ce que tu ressens au fond des trippes. Et on comprends ainsi beaucoup mieux ceux de qui tu nous fais découvrir l'âme. Ça change quelque chose en moi, une nouvelle fraternité découverte et un goût de tendre la main.

    Dommage que nos politiciens et nos artistes ne l'aient pas mieux compris. Je crois que les québécois ont cette ouverture tant souhaitée et qu'ils n'ont tout simplement pas trouvé les bons canaux pour l'exprimer.

    Bravo pour cette chanson thème que tu as écrite. C'est tellement beau et touchant à la fois. Comme tu dis bien les choses et trouves aisément les mots pour les dire.

    J'allonge un peu mon billet pour y faire allusion.

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  11. J’aime bien la chanson à Zoreilles.
    Une bien belle dame et quelle ambassadrice de notre coin de pays.

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  12. Le Factotum,

    Tu ne pouvais mieux dire. Et je dois ajouter une médaille à son costume pour avoir créé l'occasion de te faire apparaître ici.

    Tes visites me manquaient. Il y a moins d'une semaine, j'avais vérifié si tu avais un blogue me permettant de te rendre visite.

    Oui, elle est géniale notre Zoreiiles nationale. Si notre fortune ne dépendait que de notre talent, elle aurait de quoi nous rendre jaloux. J'allais dire elle habiterait un très très beau château . Mais on doit reconnaître que son "camp" en pleine nature n'a rien à envier à aucune autre habitation.

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  13. Bon, là, vous me faites rougir vous autres...

    Je m'empresse d'aller lire le billet suivant, puisqu'on continue le voyage et que je veux surtout pas manquer le bateau!!!

    Mais sur la question des liens, appartenances et alliances du Québec avec l'Acadie, on est loin d'avoir fait le tour, et comme le sujet me passionne, je ne m'embarque pas là-dedans plus que ça, et ça fera partie des belles discussions inachevées qu'on a depuis qu'on se connaît... ;o)

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