Je n'ai rien écrit. Je n'ai fait qu'inscrire.
Claude Léveillée Fête nationale du Québec 2011 (Caricature: Le Devoir)
Aujourd'hui, le 24 juin, c'est la fête nationale des québécois. Il y a 35 ans, je crois qu'il n'est pas exagéré de dire que ce fut le plus beau party. Le spectacle, intitulé 1 fois 5 avait réuni les 5 plus grands monstres sacrés de l'époque: Vigneault, Ferland, Léveillée, Charlebois, Deschamps. Il ne manquait que Félix Leclerc. Le spectacle 1 fois 5 demeure quelque chose d'unique: L'album 1 fois 5, paru en 1976, comprend des classiques de Robert Charlebois, Gilles Vigneault, Claude Léveillée, Yvon Deschamps et Jean-Pierre Ferland, interprétés sur le Mont-Royal à l'occasion de la Fête Nationale des Québécois. Jamais une telle frénésie patriotique et tant de talents n'ont été réunis sur une même scène.
Les artistes qui ont participé au spectacle en gardent d'ailleurs un souvenir très émouvant comme en témoigne le lien qui suit: 1 fois 5.
Il est assez émouvant d'entendre le témoignage de Claude Léveillée. Son décès le 9 juin 2011 m'a beaucoup attristé. C'était un idole de mon adolescence. Je me rappelle de cet ami, Jean-Claude Hamel, qui m'en avait parlé la première fois avec passion. Je n'ai pas revu cet ami depuis cette période. Mais je me souviens de ce qu'il m'avait dit de Léveillée.
Le hasard a voulu que je puisse suivre les reportages sur l'événement beaucoup plus que je n'aurais pu le faire normalement. Parti de Sherbrooke, à 8h30, le matin du décès, j'ai emprunté la route 138 pour n'arriver à destination qu'à minuit et demi. Cette route représente pour moi un symbole très fort. Sur une distance de 700 kilomètres, c'est la seule voie terrestre pour se rendre à mon domicile du Havre-Saint-Pierre. C'est un peu à l'image de ma vie. On pense parfois qu'on fait des choix, mais on est conditionné par une foule de petits détails comme si notre chemin avait été tracé d'avance. Avant même notre naissance, nous recevons déjà par hérédité tout un bagage qui va nous influencer, nous faire être et aller dans une direction.
C'est d'ailleurs ce que disait Claude Léveillée dans une entrevue que j'entendais à la radio en roulant sur la 138. Claude Léveillée, c'est tout un phénomène. Il n'a jamais appris à jouer du piano, écrire des notes sur une portée. Il improvisait sur son piano. Édith Piaf, l'avait remarqué dans un cabaret de Montréal en 1959 et l'avait tout de suite invité à se joindre à elle.
Fascinée par les mélodies qu'il lui avait composées, elle l'avait présenté en grandes pompes aux journalistes français venues à sa rencontre après un spectacle. Il a composé, entre autre Pianos mécaniques et Frédéric, directement à son piano. Voir J'ai la mémoire qui chante.
Claude Léveillée avait dit: Je n'écris pas de chansons, je transcris. Il s'expliquait en ajoutant qu'il avait l'impresseion que tout était déjà dans sa tête, présents comme le résultat de ce qu'il avait vécu, entendu depuis sa naissance. Il avait l'impression d'avoir suivi une route déjà tracée.
Il disait aussi que c'étaient ses angoisses qui le poussaient à écrire. Il a même dit, lors de cette entrevue que nous écoutions ce jour-là: Ceux qui n'ont pas d'angoisses ne m'attirent pas et ce qu'ils ont à dire ne m'intéressent pas. On s'attache aux personnes fortes dont on sent la vulnérabilité. C'était le cas de René Lévesque. Stéphane Laporte, dans La Presse de samedi dernier disait que Claude Léveillée lui avait appris à être triste, mais pas une tristesse négative, une sorte de nostalgie, de bonheur triste que seuls les êtres sensibles peuvent exprimer. Voir Le vieux stéréo de Stéphane Laporte (La Presse)
J'ai été très impressionné par tout ce que j'ai entendu ces jours-là. J'ai été ému de réentendre les meilleures pièces du réportoire de Léveillée. Et le hasard m'a donné un coup de mains.
La route 138 était bloquée à deux endroits impossibles à contourner. Il y a d'abord eu un barrage routier par des autochtones qui protestaient contre le Plan Nord du gouvernement Charest qui vise à contourner des rivières, inonder des centaines de kilomètres pour ériger des barrages électriques. Il y a eu aussi un arrêt de 2 heures, suite à un accident mortel près de Sept-Iles. Encore là, aucun voie de contournement.
Mais il y avait Claude Léveillée et ce qu'on disait de lui pour nous tenir compagnie, Laure et moi.
J'ai aussi suivi, à la télé, les funérailles de Claude Léveillée à l'église Notre-Dame de Montréal. Encore là, j'ai eu des larmes. J'étais ému par les textes bibliques, les hommages. Ce n'est pas toujours qu'on voit partir un géant de cette taille, un artiste de la trempe des Vigneault, Leclerc, Ferland, Deschamps, Charlebois.
Le Journal Le Devoir produit un mot de l'abbé Gravel qui a accompagné Claude Léveillée dans les derniers mois de sa vie. On peut en prendre connaissance en cliquant sur On ne meurt pas, on s'absente.
Je me permets de regretter l'absence de notre premier ministre et son refus d'accorder des funérailles d'état à un citoyen de cette trempe. Une légende vivante. Tout le monde finit par mourir. Mais une légende devrait pouvoir survivre. Sinon, c'est comme un trou dans la 138.
Notre Premier Ministre était absent. Au fond, il y avait mieux. Nanou La Terre y était. Elle nous en glisse un mot dans son commentaire suite à ce billet. Je l'ai trouvé touchant et tellement plein d'humanité. Je vous invite à en prendre connaissance si vous ne l'avez pas déjà fait. C'est dans les grandes circonstances que l'on reconnait ses ami(e)s.
Quand la route s'en va, ça laisse un grand vide devant nous...
RépondreSupprimerTant de gens ne connaissent pas Léveillé. Il était discret, malade et retiré depuis fort longtemps.
RépondreSupprimerC'est son oeuvre qui compte. Le souvenir de cette oeuvre et la possibilité de jouir de cette oeuvre de notre vivant. Nous devons nous réjouir de cela.
Je reste indifférent face à des funérailles somptueuses ou nationales.
C'est l'oeuvre qui compte, l'oeuvre ou le film de la vie témoigne mieux que le reste.
Les funérailles nationales c'est parfois cynique, surtout quand cette nation a grand peine à reconnaître ces grands personnages de leur vivant.
Accent Grave
@Barbe blanche,
RépondreSupprimerOn ne doit plus faire confiance aux éléments de la nature. Ou plutôt, il faudrait apprendre à les respecter.
Je dois avouer que la pluie abondante des derniers jours m'avaient rendu la route suspecte. J'ai dû faire venir une remorque la semaine dernière après m'être enlisé sur un petit chemin menant au lac. Trop d'eau, des inondations, il faut dire que vous en connaissez quelque chose. Le plus triste, c'est que ce n'est que le début des mauvaises humeurs de Dame Nature.
@Accent grâve,
Je reconnais bien ton angle de vision. Et ça me plait.
C'est l'oeuvre qui compte, l'oeuvre ou le film de la vie témoigne mieux que le reste.
Les funérailles nationales c'est parfois cynique, surtout quand cette nation a grand peine à reconnaître ces grands personnages de leur vivant.
J'aime bien. Il ne faut pas oublier aussi que Léveillée avait perdu toute qualité de vie. Il semblait en souffrir beaucoup.
Ce qui me dérange, c'est le manque de sensibilité un peu intentionnel. Notre chef d'État a oublié de souligner le jour du drapeau. Et pour moi, il y a, parmi nos élus, un désir conscient de déposséder le Québec de tout ce qui peut le rendre fort et fier. Et tout ça, dans un climat d'indifférence qu'on met de côté seulement le 24 juin. Si le Québec reprend un jour son avenir en mains, il aura beaucoup à rebâtir. Le Québec Inc, la culture, les leviers économiques qui nous distinguaient risquent de s'effriter comme les berges du Richelieu.
Je dis bien risquent , car il y a aussi de belles lueurs d'espoirs dont j'aimerais parler dans un prochain billet.
C'est vrai ce que vous dites. On dirait que tout est fait (ou évité) pour faire oublier le sentiment nationaliste.
RépondreSupprimerJ'ignore quelle attitude adopter. Il m'arrive de croire que cette tendance s'est vue dans le passé et qu'une reprise future de ce sentiment ne sera que plus puissant.
Pour des raisons démographiques, nous ne pouvions nous payer le luxe de nous refuser un pays. Aujourd'hui, nous vivons les conséquences de cette décision. Je crois qu'une période relativement longue d'accalmie nationale est naturelle. Il faut peut-être faire table rase, repartir autrement si notre destinée est de survivre en tant que peuple, ce qui n'est pas évident je l'admets.
Pour revenir à Léveillé, il était malade mais, avant que son incapacité physique l'affecte, il sortait d'une période tranquille, mes enfants ne l'ont jamais connu.
Par contre, certains thèmes musicaux de Léveillé, même s'ils ignorent qui est l'auteur, leurs sont familiers. Et puis cette musique sera reprise au cours des décénies suivantes, elle revivra comme d'autres musiques revivent.
Saviez-vous que les Quatre Saisons de Vivaldi viennent tout juste de recommencer à respirer? Écrites en 1721 (impopulaires à l'époque) elles restèrent inconnues du plublic jusqu'en 1948!
Le temps filtre ce qui est durable de ce qui ne l'est pas. La musique de Léveillé passera l'épreuve du temps, on l'étudiera dans les universités. Se sera le plus bel hommage qu'il puisse obtenir, quoi que, quand on est mort...
Nous pouvons faire confiance au temps pour bien filtrer les choses. La très grande majorité des noms connus aujourd'hui disparaîtront à jamais parce qu'ils ne rèpondront pas aux critères réels de qualité, de créativité, d'originalité ou d'interprétation.
La petite histoire permettra de ne rien perdre, heureusement, mais ici, nous parlons de ceux et celles qui marquent l'humanité.
Accent Grave
Tu n'ignores pas, Jacks, combien je suis attachée à Claude Léveillée...
RépondreSupprimerToute petite, à la télé en noir et blanc, je pense que j'étais un peu amoureuse de lui quand il jouait le rôle de Clo-Clo le clown, dans la Boîte à Surprise, c'étant avant Pierre Thériault.
Après, j'ai connu sa musique, ses chansons, je les ai chantées moi-même, seule ou avec d'autres, autour du feu et dans mon auto...
Il y avait ses disques que j'achetais, pour me rappeler les concerts auxquels je ne pouvais pas assister. Un jour, en 2002 ou 2003, il est venu au Théâtre du Cuivre, chez moi. Dans cette salle de spectacles pleine à craquer, je me sentais quand même seule avec lui, sa poésie, sa musique. Quand il a chanté La légende du cheval blanc, Le rendez-vous, Frédéric, Emmène-moi, L'étoile d'Amérique, Les vieux pianos, et pour finir, Mon pays, j'avais conscience que j'étais en train de vivre l'un des plus beaux et des plus émouvants spectacles auxquels j'ai assisté dans ma vie. J'ai été dans cette ambiance Claude Léveillée au moins une semaine après... Et depuis, chaque fois que j'écoute l'une de ses chansons ou une musique instrumentale de lui, je le revois dans cet éclairage particulier, au piano, ou encore debout, dans Mon pays, le regard au loin, fixant un horizon imaginaire qu'il voulait partager. Léveillée était un grand artiste, un grand Québécois.
Alors, je suis heureuse que le moment de l'absence soit arrivé pour lui. Je l'aimais à ce point.
J'ai trouvé très touchant aussi, ce mot de Raymond Gravel, dans Le Devoir, auquel tu nous amènes grâce à ton lien.
Des funérailles nationales pour Claude Léveillée? Même pas, je le considère comme au-dessus de ça! Et je crois qu'il n'aurait pas apprécié...
Cher kackss,
RépondreSupprimerje vais prendre le temps de revenir commenter ton texte, ton billet est si poignant... J'y étais à ses funérailles, juste à gauche dans la photo mais 3 rangées plus loin...
Sur le feuillet des funérailles, il y avit une si belle photo de lui et c'était écrit:
"Lorsque je en serai plus là, prenez bien soin de mes oiseaux..."
J'en suis encore toute imprégnée de ces moments uniques, je te reviens...xxx
Désolée pour les fautes Jackss!
RépondreSupprimerAccent grâve,
RépondreSupprimerIl y a des textes qui évoquent plein d'idées, nous font réfléchir, ressentir des émotions et nous ouvrir des horizons. Le tien valait la peine d'être lu 2 fois et je l'ai fait.
Je suis d'accord avec ce que tu ressens. Il y a des jours où on désespère. Il y en a d'autres où l'on reprend confiance. Ainsi va l'histoire de l'humanité. C'est souvent lors que plus rien ne semble aller dans le bon sens que certains développent une vision emballante de l'avenir et se retroussent les manches pour faire ce qu'il faut.
Nous pouvons faire confiance au temps pour bien filtrer les choses. Il y a des jours où notre confiance à l'avenir est mise à dure épreuve. Mais il est vrai que l'humanité en a vu des pires avant de rebondir et retenir les noms les plus dignes.
C'est une belle occasion pour revenir faire un tour chez moi, Zoreilles
RépondreSupprimerJ'ai laissé passer beaucoup de temps avant d'y revenir. Je ne suis pas surpris de ton intérêt pour Claude Léveillée. Tes zoreilles alertes avaient pu le découvrir bien avant moi. Je ne me souviens pas de cette période dont tu parles. J'ai pris un peu de temps avant d'être dans le même monde que tout le monde ayant été pensionnaire très jeune et ensuite le nez un peu trop collé sur mes livres scolaires.
Mais je me rappelle les dimanches autour de la table pendant que maman nous servait. Cette image avait toute une signification pour moi.
Il y avait aussi dans son répertoire une chanson dont la sensibilité me rejoint plus particulièrement. Je dirais même que c'est ma préférée.
Le reste de mon texte est vrai. Encore le hasard dans ce qu'il a de plus frappant. Je cherchais le titre de la chanson. J'ai fait une recherche sur un autre ordinateur pour trouver le titre de la chanson que je cherchais. J'ai écris: Garderez-vous parmi vos souvenirs Léveillée et voici ce qui est apparu: un mot de toi en réponse à un commentaire de Crocomickey:
Celle-ci, ma préférée, Le Rendez-vous, il l'a écrite avec Gilles Vigneault :
Garderez-vous parmi vos souvenirs
Ce rendez-vous où je n'ai pu venir
Jamais jamais vous ne saurez jamais
Si ce n'était qu'un jeu ou si je vous aimais
Les rendez-vous que l'on cesse d'attendre
Existent-ils dans quelque autre univers
Où vont aussi les mots qu'on n'a pas pris le temps d'entendre
Et l'amour inconnu que nul n'a découvert »
C'est exactement la chanson que je voulais citer. Et c'est dans une recherche internet sur un sujet culturel que j'avais découvert que tu avais un blogue. En plus, tu t'exprimais sur le blogue de Crocomickey. Et c'est dans des circonstances très semblables que nous nous retrouvons.
Le hasard ne cessera jamais de m'impressionner. Et je jure que cette coïncidence est bien réelle.
Bonjour Nanou,
RépondreSupprimerQuelle chance tu as eue! J'ai bien aimé savoir que tu y étais en personne. Il me semble que tu y avais bien ta place.
Bonsoir Jackss.
RépondreSupprimerje te reviens comme promis.
Il y a 35 ans, le plus beau party? Et comment, le plus beau... J’y étais sur la montagne ce soir-là. J'avais une vue splendide de la scène appuyée contre un arbre, avec mon ami Daniel. Je ne te dirai pas ce que j'ai pris ce soir-là, je me collerais une réputation... Mais, par chance, jeunesse se passe!
J'ai écouté 1 fois 5 le soir de la St-Jean! Ce que je retiens de cette soirée: une réelle frénésie patriotique, oui, comme tu le dis si bien. On se tenait bon sens!
Que dire de plus, Claude Léveillée, ma voix, ma sécurité. Maman me l'a fait découvrir, toute petite, j'ai baigné et vécu dans la chaleur de sa voix.
Je crois en ce bagage génétique qui nous pousse irrésistiblement vers une direction Jackss. À 3 ans déjà, j'étais dans mon monde de création et de musique, j'étais attirée par...
Oui, la rencontre de Léveillée avec Piaf fut exceptionnelle mais aussi étouffante. Piaf lui a d'ailleurs dit: " Je ne veux pas que tu montes sur scène tant que je vivrai"
Lorsqu'après la mort de Piaf, Léveillée monta sur scène, il fut hanté pendant un certain temps par ce que Piaf lui avait dit. Elle voulait qu'il compose pour elle et joue, joue et joue du piano...
" Impression d'avoir suivi une route déjà tracée, qu'il ne faisait que transcrire" ça c'est l'apanage de l'artiste pur Jackss et c'est merveilleux..."Une sorte de bonheur triste, de nostalgie", oui, oui...
Tu as été choyé ce jour-là Jackss, en écoutant cette émission, roulant sur la 138!
Les autochtones ont pas mal plus de coeur au ventre, ils se tiennent eux!
Charest...Faut-il se surprendre qu'il ne soit pas venu aux funérailles de Léveillée...
Oui, j'y étais, avec ma cousine Tite Fleur. Nous avions de très bonnes places. Des témoignages remplis de gratitude. J’ai été particulièrement touchée par celui de son ami d'enfance Serge Martin et de l'abbé Gravel, mais aussi celui de son infirmière...
Je n'écouterai plus jamais de la même façon la chanson "Avec nos yeux" et "Frédéric". J'y reverrai toujours l'arrivée et le départ de ce grand homme dans la basilique...
Nathalie Choquette m’a beaucoup émue avec "Le retard" et, ultime moment... André Gagnon... Tite-Fleur et moi nous tenions la main. Je lui faisais signe de ne pas me regarder. Peut-être que cela ne se voyait pas mais, tout le monde pleurait dans la basilique...
Oui, j’ai retenu aussi ,”l’absence” simplement. N'est-ce pas merveilleux, encourageant et dépourvu de douleur?
Il le disait lorsqu'il parlait de son fils adoré. "Il n'est pas parti, il n'a fait que s'absenter."
La légende survivra aux oublies d'un Charest dépourvu de tout. Désolé de le dire. Tu comprendras que je ne le porte pas en très haute estime dans mon coeur celui-là...
Suis-je en train d'écrire un roman là!
Bizous à toi Jackss xxx
Nanou,
RépondreSupprimerUn roman? J'aimerais bien. J'aimerais que ça soit le début d'un vrai roman. Je ne pourrais m'empêcher de le lire du début à la fin, tout d'un trait. Tout ce que tu racontes est à la fois riche, sensible et captivant. Touchant, intelligent. Un beau témoignage.
J'ai eu envie d'en reproduire un large extrait directement à la fin de mon billet tellement je trouvais qu'il méritait de la visibilité. Et je te remercie pour ce que tu as écrit, les mots et la façon de les emballer. Oui, ce fut un cadeau. Ce fut d'autant plus apprécié que je m'étais levé sur le mauvais pied. Ça m'arrive.
Un roman? J'ai l'impression que tu as tout le bagage de l'artiste pur en mesure de réaliser une grande oeuvre. Et pourquoi pas un roman? Un vrai, avec des personnages forts et vulnérables, avec des situations
où chacun se reconnait, avec des sentiments mêlés de désolations et d'espoirs.
Aux funérailles de Claude Léveillée, il y avait un peu de tout ça. On a parlé d'une servante qui doit servir avant d'être servie. Le texte m'a d'abord surpris avant qu'on en explique la profondeur. On a parlé aussi d'Isaï qui cherchait Yahvé. Il y a eu du tonnerre; Yahvé ne s'y trouvait pas. Il y a eu du feu; Yahvé ne s'y trouvait pas. Il y a eu un tremblement de terre; il ne s'y trouvait pas. Il y a eu le murmure de brise fraîche...
Somme toute, tout ce qui a entouré l'événement m'a permis beaucoup de réflexions. Et je suis heureux que tu aies eu la chance de vivre le tout d'encore plus près. Ce n'est sûrement pas un simple hasard.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerTon billet est empreint de tristesse mais également de respect et d'espoir. J'aime cette phrase: "on ne meurt pas, on s'absente..." Et c'est vrai que l'on apprend à être triste, une tristesse nostalgique.
RépondreSupprimerJe n'aime pas les gens trop forts, qui ne doutent jamais d'eux. J'aime les gens qui même forts, savent montrer qu'ils sont parfois vulnérables. Cela montre qu'ils ont une force de caractère, qu'ils ne sont pas des machines mais simplement des êtres humains. Très beau billet.
Merci
Bonjour,
RépondreSupprimerJe remercie tous ceux qui ont voulu m'envoyer des souhaits d'anniversaire. C'est bien gentil et apprécié à l'avance. Je m'excuse du même souffle si vous n'avez pas réussi à le faire. J'ai dù modifier mes paramètres de messages. Certains messages étaient équivoques... Et j'ai cru sage de protéger ma quiétude.
J'ai cependant eu des téléphones fort agréables. J'en ai même eu un d'une tante assidue qui a vécu chez nous, étant jeune. Son jeune âge faisait en sorte qu'elle aurait pu être considérée comme notre grande soeur. Elle a bien aimé l'expérience vécue par Nanou et m'a appris qu'elle avait déjà eu Claude Léveillée comme patient, étant infirmière. Le monde est petit.
J'ai déjà le voisin immédiat d'un client chez Archambault à Québec: le maire Labaume en personne. Le plus drôle c'est que je m'était arrêté à Québec en disant à Laure que nous devrions nous arrêter à Québec pour voir le maire Labaume. Et le hasard a voulu que monsieur le maire se trouve seul, à côté de moi. Et comme il a rencontré hier Kate et le prine William. Je peux dire que j'ai vu quelqu'un qui a vu le couple le plus populaire de la planète. Il faut dire que je n'ai pas encore rencontré Nanou et son noble compagnon.
Ah oui, j'oubliais
RépondreSupprimerJ'ai déjà aussi donné la main à Jean Charest, un monsieur originaire de la même ville que moi. Il a aussi rencontré Kate et Williams.
Joyeux Anniversaire Jacks!
RépondreSupprimerTon commentaire précédent était un mini billet et je m'en suis délectée!
Tu savais qu'on n'était jamais à plus de six degrés de proximité de quiconque sur la planète? Il paraît!
T'as déjà serré la main à Jean Charest? Ça ne m'épate pas tellement, moi, c'est bien mieux, je t'ai déjà serré la main!
Et malgré tes drôles de fréquentations, je t'aime bien quand même, non mais t'avoueras que c'est de l'amitié inconditionnelle et intemporelle, ça...
Puisque c'est ta fête, en plus de te serrer la main, j'ajoute deux bisous sur tes joues en guise de cadeau virtuel. Toi, t'as déjà donné des bisous sur les joues de Jean Charest?
Jacks, mon ami aussi virtuel que réel, t'es toujours aussi impayable, ce qualificatif te convient à merveille et plus que jamais. Tu ne changes pas, c'est parfait, c'est de même qu'on t'M ♥
Amitiés,
Francine xx Zoreilles xx