mardi 3 mai 2011

Les politiciens qu'on mérite...

Il parait qu'on a les politiciens qu'on mérite. Je crois qu'on vient de perdre un grand homme qu'on ne méritait plus.

J'ai beaucoup de choses à dire. Comme plusieurs. Mais pour l'instant, je préfère laisser la voix à d'autres. L'article de Yves Boisvert de La Presse du 2 mai 2011 est très éloquent et mérite réflexion.

On dira qu’il l’aura eu plus facile, puisque jamais il n’aura eu à défendre un bilan, à assumer des responsabilités. C’est oublier un peu vite les premières années du Bloc québécois, les accusations de haute trahison dans certains quartiers, les moqueries. Vingt-et-un ans “faciles” en politique fédérale, ou en politique tout court, ça n’existe pas.

Gilles Duceppe ne l’a pas eu facile. D’abord, il a succédé à Lucien Bouchard, ce qui vous condamne à une comparaison… Ensuite, il a eu à discipliner une bande de députés disparates –venant de tous horizons politiques. Surtout, il a eu à établir la crédibilité du Bloc québécois à Ottawa. Et il l’a fait. Le Bloc, sous la gouverne de Gilles Duceppe, a été un parti assidu, compétent, pertinent.

Quand on a fait le compte des présences et des absences des députés, on a vu que le Bloc se classait tout en haut. Ces gens-là ont fait leur travail, et c’est parce que Gilles Duceppe a donné l’exemple de la discipline. Fallait-il qu’il soit désespéré pour que, la semaine dernière, il souffre d’entendre ce clown de Gérald Larose insulter bêtement tous les politiciens fédéraux et traiter de crapuleux Jack Layton. Aimez Jack ou pas, mais… crapuleux? Misère. Voilà exactement la ligne que jamais Gilles Duceppe n’a jamais franchie: le mépris.

Toutes ces années, il a résisté au sectarisme. Le Canada est un grand pays, ce n’est simplement pas le nôtre, disait-il. On veut simplement gouverner à notre façon. C’est assez différent, comme approche, de ces revanchardes tirades des Larose et autres anciens combattants. Gilles Duceppe a été un chef digne et intelligent qui ne nous a jamais fait honte. Souvent, il appelait les journalistes quand il se sentait injustement critiqué, ou quand il jugeait qu’on (enfin… je) avait fait une erreur. Il était parlable. Il avait des documents à l’appui. Il connaissait ses dossiers.

Yves Boisvert
C’est un monsieur bien, Gilles Duceppe. Et finalement… Finalement, ironie de l’histoire, il a été un des plus remarquables chefs de parti politique à avoir oeuvré à Ottawa. Plus tard, il conviendra de conclure si la machine fédérale a avalé le souverainisme bloquiste, s’il a atteint sa limite… Ou s’il a eu une mauvaise année. Mais hier soir encore, avec sa fidèle Yolande, Gilles Duceppe a été digne, respectueux, mesuré dans ses propos.

Il est sorti de la politique comme il en a vécu. Avec honneur et classe.
Comment expliquer des résulats aussi imprévisibles au début de la campagne électorales? Même au lendemain du débat télévisé des chefs, on disait Gilles Duceppe gagnant. Le Bloc québécois qui était indélogeable au Québec depuis sa fondation est passé de 47 à 3 députés.

Comment expliquer?
  • Un simple hasard?
  • Un vent de changement comme il en souffle sur toute la planète?
  • Une mauvaise conjoncture?
  • Une mauvaise stratégie électorale?
  • La chute de l'option souverainiste accentuée par le manque de leadership au parlement du Québec.
  • La concentration de la presse et des médias qui ne rapportent plus les informations objectivement?
  • L'ignorance des électeurs?
  • Le manque de connaissances de la jeune génération de notre histoire du Québec, ses luttes, ses acquis?
  • Le manque de vision des partis nationalistes québécois?
  • Aucune de ces réponses?
On a dit que le NPD a bénéficié d'une vague...
Havre-Saint-Pierre, janvier 2011
Je trouve qu'on ne pouvait trouver plus triste scénario, une sorte d'ingratitude politique. Rassurez-vous, je n'ai voté ni pour le NPD, ni pour le parti conservateur. Je le concède: ces deux partis n'ont jamais été très sensibles aux intérêts du Québec.

On n'a qu'à penser à cette candidate du NPD de 27 ans travaillant dans un bar qui a pris des vacances à Las Vegas durant toute la campagne électorale. Elle ne pouvait accorder aucune entrevue en français parce qu'elle ne le connaissais pas assez. Elle s'est présentée dans un comté francophone à 99% et a été élue.

Je n'ai rien contre les bars, mais le lien avec la politique n'est pas évident. Du moins, j'ose l'espérer.

Joseph Facal, ancien ministre péquiste, fait un commentaire peu rassurant que l'on peut voir intégralement sur son blogue (voir lien à droite):

Nonobstant ce que je peux penser de ses idées, Michael Ignatieff est celui des quatre chefs qui a fait la campagne la plus étoffée, la plus digne, la moins populiste. Professeur à Harvard, auteur de dix-sept livres, faisant des phrases complètes avec un vocabulaire recherché, cela le rendait forcément, pour beaucoup de gens, "hautain", "déconnecté", "élitiste".

La hauteur est un «défaut» fatal chez nous. Nos chefs ne doivent surtout pas avoir l’air de chefs : ils doivent danser le limbo devant nous. Toujours plus bas. Quant au Bloc, pardonnez-moi, mais il est maintenant plus mort que Ben Laden. On ne retrouvera même pas le corps. Il a fait du bon travail pendant longtemps, mais il vivait sur du temps emprunté et la reconnaissance n’existe pas en politique. Le PQ, lui, peut oublier tout de suite sa «gouvernance souverainiste» et ses fantasmes référendaires. Il ne devrait même pas exclure qu’une collection de nobodys vienne le balayer lui aussi.


Voilà qui rejoint parfaitement ma pensée. Je crois que le parti québécois subira le même sort que le Bloc. Si vous vous demandez pour qui j'ai voté, il n'y a qu'à me le demander.

37 commentaires:

  1. Comment expliquer? Un peu, parfois beaucoup de toutes les raisons que vous énumérez.
    Les jeunes ont voté...mais pas tant que ça!
    Imaginez, dans mon comté de Brome-Missisquoi, la vague orange a balayé la relève bloquiste (M. Ouellette avait pris sa retraite bien méritée à 76 ans, après 8 ans de présence et de loyaux services), a balayé aussi le rêve de Denis Paradis d'un retour dans le giron libéral. L'élu? Quelqu'un qui semble jovial (à en juger par sa photo) que personne de mon entourage ne connaît et n'a rencontré??????? Étrange.........
    Je partage tous vos questionnements et bravo à Yves Boisvert pour son article.
    Merci à Monsieur Duceppe!
    P.S. On finira bien par savoir ce qui se cache sous le teflon du Premier sinistre Harper!

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  2. Marico

    On finira bien par savoir ce qui se cache sous le teflon du Premier sinistre Harper!


    Voilà qui me rejoint parfaitement. Je crois que nous avons la situation idéale pour faire tomber les masques.

    Le NPD s'est dit le défenseur du Québec. Et c'est le Québec qui a soulevé la vague orange tout en faisant élire la majorité des représentants. Reste à voir quelle sera la position de Jack Leaton lorsqu'il aura à choisir entre les aspirations du Québec et les revendications des autres provinces.

    On ne voyait plus la chance que nous avions d'avoir un porte-parole des consensus du Québec. On voulait du changement. Personnellement, j'ai toujours cru qu'on ne devait pas changer une formule gagnante. Mais je crois que c'est dans la nature humaine de toujours chercher à aller d'un extrême à l'autre.

    C'est une belle occasion toutefois pour brasser la cage de tous les partis politiques.

    Je pense aussi que la défaite de Gilles Duceppe peut être une conséquence du fait que le Parti québécois n'ait pas réussi à tirer parti de l'impopularité des libéraux provinciaux.

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  3. Bonjour Accent grâve,

    j'ai laissé un message sur ton blogue. Mais il a été refusé. Sniff.

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  4. Tabarnouche, je crois que mon billet a jeté tout le monde à terre.

    Elle va continuer de tourner la terre. Ça ne m'inquiète pas. Et si vous croyez que je suis sur la déprime, attendez de voir mes prochains billets.

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  5. Si le parti Québecois veut survivre, il va devoir se positionner clairement pour la souveraineté, sans tergiversation ni détour.Mettre l'option du pays au premier plan, et démontrer clairement , sans faux fuyant, la nécessité de faire l'indépendance, ce ne sont pas les arguments ni les situations d'urgence qui manquent.

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  6. Tu es un vrai de vrai, Barbe blanche

    J'ai presque envie de dire une espèce en voie d'extinction . Comme moi.

    Je crois que le Bloc ne pourra jamais renaître de ses cendres à moins d'un événement providentiel qui permette un cri de ralliement. Mais ce jour-là, je crois que nous serons morts, mon frère.

    Quant au Parti québecois, il manque de vision, d'opportunisme, d'émotions et de convictions profondes. Ses meilleurs éléments ont fui le bateau.

    La seule personne qui me semble avoir vraiment à coeur l'affirmation nationale du Québec, c'est Amir Khadir de Québec solidaire.

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  7. Je ne suis pas spécialiste des politiques de ton pays. Je te lis et comprends ton incompréhension. Seulement ces jours-ci, je n'arrive plus à écrire tellement je suis envahie d'émotions. Juste que je sais que quelque part, il y a des gens qui pensent à nous, et c'est cela qui est magnifique dans le monde du blog, c'est ce virtuel qui devient chair... je t'embrasse. Et merci pour ton commentaire chez moi.

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  8. merci...le virtuel devient réalité... je t'embrasse.
    et pour ceux qui ne comprennent pas, juste dire qu'il y a des choses belles qui traversent les océans. Suis heureuse de te connaître.

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  9. Je pense que s'est avec la nouvelle génération que se fera ce beau pays en devenir.
    L'approche sera différente mais le résultat sera le même.
    Un pays bien à nous...

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  10. Le Factotum

    Je souhaite que tu aies raison. Et je pense que c'est peut-être possible.

    Pour des militants de la première heure comme moi, c'est un peu déroutant de voir tout d'un coup s'effondrer tout ce qu'on a pris des générations à bâtir. Le rêve d'un pays à nous, on y a cru. Il nous a mobilisés, stimulés, émus.
    Nous avions appris à prendre confiance en nous comme peuple, à croire en notre façon différente d'aborder les problématiques. Nous étions solidaires et fiers de l'être dans une mer d'anglophones qui nous regardaient souvent de haut.

    J'ai écouté tout à l'heure l'entrevue de Chantal Hébert à l'émission Tout le monde en parle . Elle allait dans le même sens que toi. Ça m'a encouragé.

    Elle nous disait que les révolutions se font avec les gens qui décident d'aller voter alors qu'ils ne le faisaient presque pas. C'était le cas de la majorité des jeunes du Québec. Vu sous cet angle, on peut espérer.

    Bravo pour ce point de vue optimiste que tu présentes, le Factotum. Si tu te présentes aux élections, je vais voter pour toi.

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  11. Delphinium

    Connaissant le contexte, ce que tu vis présentement, je me réjouis que tu prennes le temps de me faire un autre coucou. Le réel prend drôlement le dessus sur le virtuel dans les circonstances.

    Évidemment, la politique canadienne est complexe et pas nécessairement facile à saisir. C'est le cas dans n'importe quel pays, je crois.

    Mais j'aimerais bien un jour en parler. Pour moi, c'est une passion. Lorsque les premiers européens ont mis le pieds en Amérique du Nord, les Français se sont vite implantés d'un océan à l'autre, du Nord au Sud jusqu'en Floride. Le territoire était immmense. La Louisiane, près de la Floride, tient son nom du roi de France Louis XIV. On y parle un français que je qualifierais de folklorique. Et je crains qu'un jour nous devenions La Louisiane du Nord.

    Graduellement, les Français ont perdu du terrain. La survie de notre culture française est toujours menacée. Le Québec a toujours eu une très grande influence sur le reste du Canada. Depuis au moins 60 ans, les premiers ministres du Canada venaient majoritairement du Québec. Nous venons de perdre beaucoup de terrain avec la dernière élection. Ailleurs au Canada, plusieurs ont une opinion très négative des québecois.

    Mais, au plan individuel, les canadiens d'origine anglophones et francophones s'entendent plutôt bien. Ce sont les politiciens qui amènent les dissentions pour mousser leurs intérêts politiques au plan national.

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  12. vois tu, Jackss, le pays, je le vois poindre, avec justement les jeunes qui en veulent de ce pays, et si le Parti québecois n'y prend garde, c'est Amir Khadir qui avec québec Solidaire va provoquer la prochaine vague au Québec, et eux, ils ne lésineront pas avec le pays...
    Aussi, des dinosores comme nous, il en reste suffisamment pour botter le cul aux retardataires...

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  13. Il y aaussi, d'autres groupes, qui avec des moyens assez révolutionnaires se préparent à faire une percée importante dans le paysage politique du québec, et de la manière la plus démocratique qui soit...

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  14. Go! Go! Go Wézigo!

    En tant que membre en règle de l'association des barbes blanches de l'Est du Québec, j'adhère à ton cri de ralliement.

    Tu exprimes exactement ce que je répète à Laure, le soir, après avoir barré toutes les portes. J'ai la même intuition que toi. Mais... il doit y avoir des Américains qui nous ont à l'oeil.

    J'aime les Américains et les Américaines. Mais je suis sûr qu'ils ne laisseront pas n'importe qui vouloir faire l'indépendance du Québec. J'ajouterais bien quelque chose, mais... je vais m'assurer qu'il n'y a pas de micro ou de caméra cachés.

    Et je te rassure tout de suite: je n'ai pas fumé d'herbe.

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  15. J'embarque avec vous autres Barbe blanche. À force de me botter le mien, je suis "pas pire pantoutte" dans le bottage de cul! ;-)

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  16. Bravo Marico

    Ça prend des jeunes comme nous pour provoquer les choses! Whops, j'ai échappé ma canne.

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  17. Que c'est rafraîchissant de vous entendre!

    On est en train peut-être de faire un cruel détour mais je pense que ça nous mènera en bout de ligne à la souveraineté du Québec. Je connais autour de moi des jeunes qui pourraient la faire et qui veulent la faire au prix de tous les efforts. Ils sont courageux et allumés. Ce sont nos enfants et ils sont forts, brillants, articulés et ouverts sur le monde. À l'heure actuelle, ils sont tristes à mort de ce qui vient de se passer mais avec notre aide, notre vision, notre stratégie et notre expérience à nous pour les appuyer, regardez bien ce que ça pourrait donner dans les prochaines années.

    La comparaison est boîteuse mais ça me fait penser à une job qu'on n'aime pas, dans laquelle on ne sent pas respecté et qui nous use, nous empêche de nous épanouir. On voudrait la quitter mais on s'arrête toujours à cause du salaire, de la sécurité d'emploi. On tourne en rond, on endure ça parce qu'on n'a pas l'énergie et le courage pour passer à autre chose.

    Puis un jour, coup d'éclat, une décision survient avec laquelle on ne peut plus vivre, une situation intolérable qu'on ne peut plus ignorer. On ne peut plus se renier comme ça indéfiniment, ça y est, on a atteint le point de non retour. On se lève debout avec l'énergie du désespoir et l'assurance qu'on veut mieux que ça parce qu'on vaut mieux que ça. Alors, on quitte, on part à son compte, on est prêt à tous les sacrifices et on s'assume.

    Pour moi, c'est ce qui est en train de couver dans notre destin politique québécois.

    Harper majoritaire, les lois qui vont se voter, le côté distinct du Québec qui vient encore de s'exprimer, oui, on est encore capables de se mobiliser, on vient de le prouver, l'incompréhension entre nous et le reste du Canada est un fossé devenu trop large pour être vivable, plus de Bloc Québécois pour nous défendre, on vient de se lancer dans le vide... On s'est sabordé politiquement pour se forcer à se prendre en main. Ça s'en vient. C'est dans notre inconscient collectif.

    Je le pense vraiment.

    On a besoin de tous nos souverainistes convaincus. Pas à Ottawa. Au Québec. Ça va venir des régions, ça va essaimer partout. L'énergie du désespoir, je vous dis.

    Ce sera comme la débâcle au printemps, un processus enclenché dans une force tranquille, impossible à arrêter, qui couvait depuis longtemps. Puissant. Irréversible.

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  18. Bonjour,

    Je viens de laisser le message suivant sur le blogue "Des flocons de bonheur" (billet: Premier emploi : j’en suis venu à penser que tous ces jeunes qui arrivent en même temps avec leurs idéaux, leurs désirs de changements, leurs semblables du même âge qu’ils entraînent dans leur sillon, c’était peut-être ce qui pouvait nous arriver de mieux. Au moins, il y a de l’espoir dans un monde bien decevant.

    À tout prendre, je crois qu'il faut faire confiance à la sagesse populaire. On ne peut ignorer qu'un changement s'imposait. Vive la jeunesse!

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  19. Bravo Zoreilles et Jackss ...
    Je vous suis cent mille à l'heure dans cette nouvelle vision ...
    Oups, pensons jeunesse ...
    cent soixante kilomètres\ heure.

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  20. 120 milles à l'heure...
    C'est ma vitesse quand je vois 100 milles à l'heure comme max.

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  21. Je ne connais absolument rien à la politique québequoise mais ton billet est intéressant à plus d'un titre. Je n'aime pas les politiciens qui ont l'air trop élitistes mais je n'aime pas non plus ceux qui sont populistes.
    Mille pensées pour toi.

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  22. Quant aux bars et à la politique, j'ai tenté à plusieurs reprises de refaire le monde au coin d'un bar mais cela n'a rien changé, j'ai juste eu mal à la tête le lendemain. :-)

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  23. Comme je suis contente d'avoir retrouvé ton blog ! (il était dans mes favoris, j'essayais de temps en temps de voir s'il était réactivé).
    Les élections d'un autre pays que le sien sont toujours délicates à commenter, mais la manière dont vous en parlez dans les différents blogs québécois que je lis me laisse admirative, il y a souvent une libre expression mais sans désir de blesser.

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  24. J'estime Duceppe, j'aime l'homme.

    Le politicien? Un bon opposant, honnête, efficace. Il aurait pu faire un bon Premier Ministre du Québec, sans casser la baraque. Et ses troupes, qui pouvait les nommer?

    Les électeurs a toujours raison. Pour ce faire entendre, il fait parler son vote. C'est Duceppe et les autres "chefs" qui ont voulu qu'il s'exprime! Si Harper est majoritaire, c'est de leur faute!

    L'électeur n'en peut plus d'entendre parler de souveraineté sans qu'elle ne se réalise. L'électeur n'en peut plus d'entendre que sans le Bloc, le Québec est sans représentation. L'électeur menacé n'aimait pas ça. Tel que demandé, il a voté!

    L'électeur a voté pour une candidate qui travaille dans un bar à Ottawa, qui n'a jamais fait campagne, qui ne parle pas la langue des électeurs, qui ne connaît rien du comté où elle se présente, qui ignore où il se trouve. Duceppe devrait comprendre le message.

    Le discours du Bloc rappelait les campagnes de Duplessis qui s'associait à l'Église et menaçait l'électeur d'aller en enfer s'il ne votait pas pour lui!

    Duceppe aurait dû employer d'autres arguments que la peur. La peur, ça fonctinne habituellement sauf que le jeu n'était as fort. Duceppe aurait dû deviner que de s'associer à Parizeau, Larose et Marois n'était pas l'idée du siècle! Il croyait obtenir au moins le vote des séparatistes. Ces derniers ne sont pas plus idiots que les autres, ils ont voté autrement. C'est bon signe.

    Duceppe n'a pas à s'ouvrir les veines parce que les gens ne veulent plus de ce parti auto-proclamé temporaire. L'homme n'est pas rejeté.

    Le Bloc s'est fait roulé par Harper et par la cxertitude que le Québec lui appartenait. La récolte est excellente pour un Harper majoritaire qui se bidonne! À qui la faute? Pas aux électeurs québécois, ils ont voté contre Harper. C'est à cause de ceux qui ont provoqué des élections. Duceppe croyait le Québec acquis, il aurait peut-être dû se demander si des élections étaient souhaitées par les électeurs.

    Je suis d'accord avec Facal. Marois est aussi déconnectée que Duceppe. Elle perdra ses élections. Elle a obtenu l'appui de ses disciples (93%). Duceppe avait obtenu 95%! Ça n'a aucun rapport avec la réalité!

    Les gens attendent la venue d'un nouveau parti pour faire table rase à Québec. Ce nouveau parti a avantage à naître le plus tard possible, il aura avantage à ne pas être trop connu. Suite aux derniers résultats, j'en connais qui ont hâte aux élections provinciales! Je conseillerais aux péquistes de bannir le mot souveraineté du dictionnaire!

    Il y aura aussi la possibilité de gouvernements minoritaires... et d'élections aux deux ans! Une autre bonne raison pour que les électeurs votent en masse pour des inconnus!

    Accent Grave

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  25. Désolé, je ne partage pas votre optimisme en ce qui concerne la sécession du Québec.

    Vous sous-estimez grandement Harper qui est très, mais très rusé.

    Il saura trouver des alliés au Québec tout en nous retirant du pouvoir, en dilluant les troupes souverainistes, en menaçant du pire un Québec souverain.

    À court et moyen terme, oubliez l'idée d'indépendance. À long terme, elle se réalisera, au moment où personne ne le prévoira.

    Nous ne verrons probablement pas ça alors aussi bien profiter de nos Rocheuses (rire)!

    Accent Grave

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  26. Je trouve aussi que "Marois est aussi déconnectée que Duceppe" et que bien d'autres politiciens. Tout ce beau monde-là me semble avoir en commun la cohorte de "faiseurs d'image et de doctes scribouilleurs de discours aussi insipides que constipés".
    Cette fois-ci, Duceppe me semblait à côté de ses bottines très souvent. Comme il arrive trop souvent à Dame Pauline d'y être! Le bon peuple sent ces choses-là! J'ai quelque peu vu à l'oeuvre l'entourage immédiat des chefs de parti. Un entourage auquel ils acceptent de se soumettre au détriment de la passion qui les animait au départ.

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  27. Tu vois clair, Zoreilles

    Tu es perspicace et on voit que tu en as vu d'autres.

    Je pense moi aussi que l'heure de vérité approche. Nous venons de traverser un long désert. D'ailleurs, peu après le vote de confiance au PQ, j'avais émis l'hypothèque que ce qui pouvait nous arriver de mieux est ce qui se passe aujourd'hui.

    Ce que tu racontes me rappelle une page de notre histoire. Je travaillais à Québec avec des représentants de plusieurs régions dont un de la Gaspésie. Il y avait eu des élections qui avaient soulevé beaucoup d'espoir. Mais le soir du vote, ce fut une catastrophe pour le PQ. Même René Lévesque avait été battu dans son comté.

    Le gars de la Gaspésie était révolté. Il bouillonnait, criait à l'injustice, au manque de solidarité des Québecois allant même jusqu'à dire qu'il faudrait peut-être une révolution pour avoir gain de cause. À l'élection suivante, le Parti québecois, avec René Lévesque en tête, remporta la victoire. Il forma un gouvernement majoritaire.

    Mais je crois que tout est possible. La seule chose qui me parait claire, c'est qu'on va prendre un tournant pour le meilleur ou pour le pire.

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  28. @ Delphinium

    Merci de toujours être là. Ta présence m'est toujours agréable. Elle est d'autant plus appréciée que le sujet est bien local. J'ai beaucoup d'autres sujets en tête qui devraient être plus accessibles. Il me reste qu'à trouver le temps pour tout mettre en forme.

    Je te souhaite de vivre un peu moins sur la corde raide dans les prochains jours. Tu as droit à un peu de répit. Je t'en souhaite bien amicalement.

    @mariejo,

    C'est gentil comme commentaire. J'ai bien aimé ton appréciation sur le fait que, malgré les divergeances d'opinion, tu avais senti mon respect pour tous les politiciens de toutes tendances.

    Je crois qu'ils le méritent. La beauté d'une démocratie, c'est justement ça. Et ça n'a pas de prix.

    @Accent Grâve,

    J'ai bien aimé ton dernier billet. J'avais d'ailleurs réagi sur ton blogue. Mais,j'ai encore des problèmes d'accès.

    En résumé, je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis. C'est plaisant de te lire, voir la réalité à travers tes lunettes.

    Tu as écrit: Marois est aussi déconnectée que Duceppe. Elle perdra ses élections. Elle a obtenu l'appui de ses disciples (93%). Duceppe avait obtenu 95%! Ça n'a aucun rapport avec la réalité!

    Je partage cet avis. On ne sens plus de vision. Madame Marois semble presque toujours en vacances. Ses propos manquent de punch et d'originalité. Quand Claude Legault était au PQ, il avait toujours des dossiers bien étoffés qu'il poussait progressivement avec un bon sens aigu de la stratégie. Il avançait avec assurance jusqu'à ce qu'il frappe sa cible en plein dans le mille.

    Le vote de 93%, je l'ai vu comme le résultat de troupes voulant donner un faux sentiment d'unité. Et je crois que la pire erreur de Gilles Duceppe a été de cautionner le tout. C'est là qu'il a tout perdu à mon avis. Il a toujours voulu se montrer loyal envers le PQ dont les principaux lieutenants avaient toujours voulu le garder à distance. Il fut un temps où il aurait fait des malheurs à la tête du PQ, au Québec. On lui a barré la route.

    Duceppe a également fait l'erreur de ne plus se présenter comme le messager des consensus de tous les québécois peut importe leurs allégrances.

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  29. Nous, Libanais, meritons tres bien nos politiciens... puisque nous votons pour les memes de genrations en generations.
    :(

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  30. Je suis très heureux de te voir de retour ici, Hala!

    Ton commentaire est court, mais il en dit long sur tes sentiments.

    On dit souvent ici que ceux qui ne vont pas voter délaissent un droit que plusieurs envient.

    Avoir le pouvoir de choisir, s'exprimer librement est un cadeau du ciel. Encore faut-il en avoir la chance et les moyens.

    On parle beaucoup de libertés et de démocraties de nos jours. Mais il est évident qu'on ne parle pas tous de la même chose. Une soif de liberté peut aussi être manipulée, détournée. C'est toujours un risque.

    Les Nations Unies n'ont pas eu beaucoup d'influences à ce niveau jusqu'à maintenant. Et pourtant, sur tous les continents, un cri se fait entendre pour avoir un droit d'accès à la démocratie.

    Il existe des associations, des regroupement de pays pour tout: entraide militaire, économique, culturel, écologique, etc. On a la communauté européenne qui est un bon exemple de réussite. Plusieurs pays y aspirent.

    Je crois qu'on devrait faire aussi un noyau de pays ayant signé un traité de respect des droits humains et démocratiques. Pour y adhérer, les pays devraient se conformer à une charte reconnue par l'ensemble des pays membres. Les règles devraient être définies et respectées. On devrait définir, par exemple, le cadre électoral, les modalités de choix des représentants, la durée maximum des mandats, les modalités de règlement des litiges, la liberté de presse et d'expression, etc.

    C'est peut-être une idée de fou. Mais je crois que ça mériterait réflexion. Je pense qu'on est peut-être prêt pour une telle institution.

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  31. Il était une fois un député

    Tout le pays a entendu parler de Ruth Ellen Brosseau, cette jeune femme élue dans Berthier-Maskinongé sous la bannière néodémocrate. Elle n'est pas la première à avoir été parachutée dans une circonscription dont elle ignorait tout, mais elle a été élue. Elle est devenue, du même coup, le symbole de l'insouciance avec laquelle certains partis font appel à ces «poteaux».

    La plupart du temps, les «poteaux» viennent de la circonscription ou de la région environnante, ce qui leur permet de participer aux débats locaux sans être trop désorientés ni trop nuire au parti. Durant cette campagne, la majorité des «poteaux» néo-démocrates respectaient ces conditions minimales. Mais ce n'était pas le cas d'une poignée d'entre eux, certains ne parlant même pas assez français pour communiquer avec leur électorat francophone. (Jack Layton aurait-il osé présenter un candidat unilingue français dans une circonscription rurale de la Saskatchewan? Jamais en 100 ans.)

    Le chef néodémocrate a eu tort de cautionner par son silence l'absentéisme d'une poignée de ses candidats, leur refus de répondre aux médias locaux, de participer aux débats et même de mettre les pieds dans leur circonscription. (Encore fallait-il qu'il sache où ils se trouvaient.) Lors du débat en anglais, Jack Layton avait lancé à Michael Ignatieff à qui il reprochait les absences aux Communes: «Les Canadiens qui ne se présentent pas au travail n'espèrent pas obtenir une promotion!» À la lumière du comportement de certains candidats du NPD, on ne peut s'empêcher de trouver la tirade un brin hypocrite.


    Voir l'article au complet dans
    Il était une fois un député, Le Devoir

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  32. J'avais manqué cet article qui résume bien la situation. Très intéressant.

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  33. Ta réaction t'honore, Marico

    Cet article met en relief la situation un peu fofolle dans laquelle nous nous retrouvons. Et elle met en lumière le manque de sérieux d'un parti qui s'est présentée pourtant comme un modèle de clarté et d'engagement pour les vraies affaires!

    J'aime bien voir tous ces jeunes s'engager dans la politique. Encore faut-il ne pas accepter n'importe qui et n'importe quoi.

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  34. Bonne nouvelle!

    Je suis toujours vivant, mais de moins en moins retraité.

    Je sais, ce n'est pas très poli de rester absent si longtemps. Mais j'ai de bien bonnes excuses. J'en ai plusieurs. Mais en donner trop donne souvent l'impression d'en chercher. Alors je n'en donne qu'une seule.

    Je commence à travailler pour Statistique Canada cette semaine, comme agent de recensement. Alors, j'étudie pour bien me préparer.

    Je tenais tout de même à vous laisser un petit coucou.

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  35. Tu vas devenir un canadien errant. Vas-tu venir me voir au Nord du Nord ?

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  36. J'en rêve, Le Factotum

    Je te trouve bien chanceux. J'ai toujours été attiré par le Nord même si je n'y ai pas vécu longtemps. Je devais tenir compte du travail de Laure, ma conjointe.

    Mon père a déjà travaillé dans la terre de Bafin. Il a été cuisinier dans l'armée. Moi je suis cuisinier à la maison. Laure aime bien avoir ses repas préparés.

    Je vais commencé cette semaine le régime Miami. Rien à voir avec le nord.

    Mes enfants on suivi ce régime et sont enchantés.

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  37. des statistiques? Je n'ai jamais aimé les chiffres. Mais je te souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle occupation. Quand viens-tu faire des statistiques en Suisse?
    :-) je t'embrasse bien fort

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