Restaurant Chez Julie,
Havre-Saint-Pierre
Il y a deux restaurants de fruits de mer à faire mourir de plaisir les épicuriens qui habitent ou visitent Havre-Saint-Pierre: Chez julie et La Promenade. Les deux peuvent rivaliser d'adresse pour émoustiller vos papilles.
Restaurant La Promenade,
Havre-Saint-Pierre
Ces deux restaurants sont des incontournables dont la réputation dépasse largement les frontières de la Côte Nord. Je ne reçois jamais de visiteurs sans les amener aux deux endroits. Ces restaurants sont toujours bondés de monde. Ils sont tout simplement divins.
Le problème d'achalandage ne va pas diminuer puisqu'on s'attend à ce que la population double durant le temps de la construction des barrages hydro-électriques de La Romaine.
Malgré l'affluence actuelle et à venir, on n'offre plus de déjeuner au Restaurant de La Promenade. Ce n'est pas la clientèle qui manque. Ce sont les cuisiniers. On doit réduire les heures de travail pour les garder en vie. Si on fait mourir les cuisiniers on ne restera pas en affaires longtemps.
Comment en sommes-nous arrivés là? Il y a des clients, des restaurants de qualité, pas suffisamment de cuisiniers disponibles. Si on trouve des cuisiniers, on ne trouvera pas de place pour les loger. Il n'y a plus de logements disponibles. Et pourtant, il y a des terres libres à perte de vue. On peut faire des heures de route sans rencontrer une seule habitation.
Nos gouvernements ont trouvé facilement le moyen de planifier la construction et la rénovation de plus de 500 kilomètres de routes, planifier la dérivations d'énormes cours d'eau, construire des barrages gigantesques. Le tout dans un temps record. Un défi. Mais pour les habitations et les travailleurs des commerces locaux aussi élémentaires que les restaurants, on n'a pas pu prévoir.
Il y a des malades, des hôpitaux. On manque de médecins, d'infirmiers et d'infirmières. On manque de secrétaires qualifiées partout. Comme planification et formation de la main-d'oeuvre, on a déja vu mieux. Du même souffle, les médias nous disent qu'il y trop de chômage à cause de la récession et de la force du dollars canadien. Allez essayer d'y comprendre quelque chose.
Pourtant, elle existe cette main-d'oeuvre. Elle existe en abondance. On ne me fera pas croire qu'il n'y a plus de cuisiniers au Québec.
Si les Chinois apprennent ça, ils arriveront vite en bateau. Vous savez comment ils sont, les Chinois. Ils vont nous voler notre recette de pâté chinois et faire fortune avec elle. Et on va se plaindre que les Chinois volent nos jobs.
Blague à part, je trouve triste de voir le manque de main d'oeuvre qui affecte les gens d'affaires qui ont leur entreprise à coeur. Oui ça me rend triste. Ce problème est important. Il l'est suffisamment pour que le Gestionnaire borg en ait fait l'objet de son dernier billet. Le Québec se porterait mieux avec un expert en finances comme lui.
Si le recrutement vous intéresse:
Quel est l'avenir de l'entrevue de sélection
Entretien d'embaûche: l'erreur à ne pas faire
Embauche: questions et réponses
Pour avoir mangé dans les 2 restaurants je confirme. Des incontournables pour tout touriste qui se respecte.
RépondreSupprimerGaétan,
RépondreSupprimertu es bien placé pour apprécier. C'est drôle, mais j'ai souvent l'impression que nous sommes presque voisins. Et pourtant, 225 kilomètres nous séparent.
C'est ça la Côte Nord. C'est tellement vaste qu'on a l'impression que les distances n'existent plus.
Quand on veut faire du vrai magasinage, c'est à Sept-Iles qu'il faut aller. Quand j'étais à Sherbrooke, jamais je n'aurais pensé aller à Québec pour magasiner.
Et pour moi, Sept-Iles, c'est toi. Je ne connais personne d'autre même si on ne s'est jamais rencontrés. Et je ne vais jamais à Sept-Iles sans réaliser que je suis dans ton univers. C'est ça la beauté du web.
Moi aussi j'ai l'impression d'être voisin. Même s'il faut ajouter 60 km à tes 225 km te séparant de 7îles puisque j'habite à Port-Cartier.
RépondreSupprimerMais bon côté restauration je comprends que tu prêches pour ton village d'adoption mais les clubs sandwich au crabe sont tout aussi fabuleux à Longue-Pointe-de-Mingan qu'à Rivière-au-Tonnerre que Chez Omer à 7îles qu'au Hâââvre :-)
Merci Gaétan,
RépondreSupprimerJe prends ta parole d'expert. Et les capayous? Vous en avez à Port Cartier?
J'ai une cousine qui a déjà travaillé comme infirmière à Port Cartier.
Oh que oui, les distances deviennent très relatives ici! On habite Havre-Saint-Pierre depuis mars, on va à Sept-Iles une fois par mois. Hier, par exemple, j'y suis allée pour faire vacciner mon chat....5 heures de route pour un vaccin, bien je trouve ça normal maintenant!
RépondreSupprimerPour la pénurie de main-d'oeuvre, ou plutôt, la pénurie de logement, c'est bien triste tout ça. Des gens que je connais voudraient venir, ils ne peuvent pas! La ville est incapable de fournir des terrains aux gens qui veulent construire, les maisons se vendent à des prix fous. Et dans 10 ans, tout ce qui aura été construit pendant cette folie sera vide...bien triste....
Salut Jackss,
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour la mention de mes billets. :)
Au plaisir!
Marie-Eve,
RépondreSupprimerje trouve bien sympathique de recevoir, sur mon blogue, la visite d'une charmante concitoyenne.
C'est de plus très agréable de voir que notre façon de voir se rejoignent.
Comme par hasard, le dernier billet de Zoreilles rejoint justement certaines préoccupations des derniers jours. Elle parle d'une ville fantôme avec autant de précisions que d'émotions. Les commentaires qui suivent son billet sont très touchants.
L'histoire de Joutel
Il y a de quoi faire réfléchir.
Quelle histoire! J'espère que ce ne sera pas aussi pire ici...
RépondreSupprimerJe te lis souvent, mais ne commente pas autant...Je devrais m'y mettre!
Salut!
RépondreSupprimerEt moi qui rêve d'aller faire un tour au Havre St-Pierre! J'ai plusieurs connaissances qui l'ont fait et qui sont revenues enchantées. La pénurie de main d'oeuvre frappe tous les secteurs de services. Et ce n'est pas fini. J'espère que votre message sera lu par d'éventuels aspirants cuisiniers ou cuisinières. Je garde l'oeil ouvert, mais il se trouve que j'héberge actuellement un jeune cuisinier qui a bossé à plusieurs endroits et qui travaille présentement à devenir fromager. Et j'ai côtoyé l'été dernier une jeune chef qui a fait une dizaine d'années dans le domaine pour finalement passer à l'horticulture maraîchère. Les deux ont vécu l'épuisement professionnel. Donc, votre resto fermé le matin a sans doute opté pour la moins mauvaise solution afin de garder son personnel.
Bonne chance!
Je connais les tamalous mais pas les capayous ?:-)
RépondreSupprimerD'accord pour dire que ça va tomber "down" dans votre région quand la mise en chantier de La Romaine va être terminée. À moins d'exploiter d'autres ressources comme la tourbière. Je crois que pour le problème de la main-d'oeuvre la solution passera par les jeunes retraités comme moi. J'imagine mal un jeune s'en venir en région pour accepter un travail au salaire presque minimum quand l'industrie paie de gros salaires. Pas plus les jeunes qui habitent en région et qui connaissent les salaires versés par les grosses entreprises. Personnellement ça fait 3 ans que j'accepte différentes jobines plus par goût de défi ou d'apprendre que pour le salaire. Mais cuisinier dans un resto ne fait pas partie de mes projets d'avenir... :-)
Bonjour Michèle,
RépondreSupprimerHavre-Saint-Pierre est en effet un lieu de rêves. Je suis instantanément tombé en amour avec la ville et ses environs. L'endroit est magique autant en hiver qu'en été.
On ne peut visiter les lieux sans tomber en amour avec sa nature sauvage, ses habitants et ses beautés uniques. Il y a ici, par exemple, la plus grande concentration de monolithes au monde.
Nous y sommes, ma compagne et moi, depuis janvier dernier. J'ai eu le coup de foudre en arrivant et je l'ai encore.
C'est mon attachement pour la région qui me font redouter les grands travaux qui risquent de dénaturer ce paradis. Je souhaite que la municipalité et la Côte Nord ne soient pas dévalisés. Je souhaite que les habitants d'ici en profitent.
J'ai entendu ce matin que les logements de Sept-Iles avaient augementé de 50% depuis la dernière évaluation. Des coins de paradis risquent de disparaître.
@Marie-Eve,
Merci encore d'être ici. C'est gentil de venir partager mes commentaires. J'aime bien en apprendre davantage, savoir si je perçois bien ce que je vois.
Attention de faire peur au monde, Jacks!!! L'histoire de Joutel à laquelle tu réfères (merci pour le lien) c'est le lot des petites villes minières ou de n'importe quelle ville monoindustrielle.
RépondreSupprimerHavre-Saint-Pierre a d'autres problèmes, celui du recrutement de la main-d'oeuvre et de la pénurie de logements, comme partout ailleurs.
La réflexion de Gaétan est tellement juste, lorsque les grands travaux seront terminés, vous assisterez encore à un exode de ceux qui sont habitués de carburer aux gros salaires...
Les CLD (centres locaux de développement) les SADC (sociétés d'aide au développement des collectivités) les CRÉ (conseils régionaux des élus) et toutes les instances du même genre devraient être représentées par des gens qui sont visionnaires et qui cherchent à diversifier l'économie pour éviter des situations irréversibles.
Zoreilles et Gaétan,
RépondreSupprimerJe m'incline devant votre expérience des milieux de vie comme ici, le tout assaisonné d'une grande sagesse. C'est inévitable les allées et venues de gens qui cherchent les gros salaires.
Vous avez raison. Mais je garde mon idée. Un peu de planification et de marketing ne ferait pas de tord. Les attraits sont tellement charmants ici.
J'ai rencontré des touristes cet été par hasard. Ils faisaient du camping. Laure et moi, nous les avons invités à souper.
Ces gens-là nous ont raconté qu'ils avaient quitté la grand ville pour oublier leurs problèmes. Ils venaient de se faire rouler et perdre beaucoup d'argent. De quoi perdre le nord.
Paradoxalement, ils avaient eu l'idée d'aller vers le nord qu'ils ne connaissaient pas. C'est ainsi qu'ils ont abouti à Havre-Saint-Pierre, qu'ils s'étaient arrêtés sur le bord de la mer. Ils avaient goûté à la paix intérieure qu'ils pensaient impossible de retrouver.
Et comme par hasard, ces gens que nous ne connaissions pas, venaient de notre patrie d'origine: l'Estrie.
J'ai rencontré aussi par hasard des gens qui étaient venus ici pour passer leur vacances. Ils ont trouvé du travail facilment et sont restés pour de bon. Ils n'étaient même pas québécois.
Mais ce fut toute une aventure pour eux de trouver un gîte.