Je suis toujours fasciné par le hasard et son effet sur le cours des choses. Ce blogue s'appuie souvent sur des faits vécus qui illustrent des phénomènes liés au hasard, coïncidences et synchronicités, etc.
mardi 6 octobre 2009
D'où sort ce troupeau?
Vous vous demandez sûrement comment, diable, j'ai pu rencontrer le troupeau dont j'ai parlé dans mon dernier billet. Rien ne me prédestinait à me trouver en pareille compagnie. Laure non plus.
Là ou je me trouve normalement, au nord du 50è parallèle, il faut faire au moins 500 kilomètres, sinon plus, pour faire la connaissance d'une seule vache laitière. J'étais loin de me douter en voir autant sur mon chemin et surtout les voir d'assez près pour leur parler.
Parti de Havre-Saint-Pierre, j'avais prévu coucher dans ma résidence de Sherbrooke, 1200 km plus loin. Mais ayant fait part de mon projet à la dernière minute aux locataires des lieux, nous avions dû nous résigner à trouver une chambre d'hôtel. Et je vous jure qu'à Sherbrooke, ce n'est pas ça qui manque. Et nous étions prêts, ma foi, à nous contenter d'une chambre modeste.
Mais quelle ne fut pas notre surprise d'apprendre qu'il n'y avait plus une seule chambre disponible dans toute la région. Pas une! La même torbinouche d'histoire qui était arrivée à Marie et Joseph en arrivant à Bethléem.
Mon père a toujours dit que Laure était belle comme la Sainte-Vierge. Mais de là à tirer des conclusions...
Un peu de retenue s'impose. Il ne faut pas mêler le sexe, l'amour et la religion.
Et n'allez pas penser que c'est dans une grange que nous avons couché, à côté d'un âne et du boeuf dont je vous ai parlé dans mon dernier billet. Aucun rapport.
Je ne voudrais surtout pas offenser les hôtes qui nous ont reçus si gentilment. Nous les avions rejoints en catastrophe au moment où ils se préparaient à aller danser le tango. Ils avaient prévu rentrer tard. Mais nous étions les bienvenus. ouf!
Nous avons eu droit à un accueil royal et un projet merveilleux pour le lendemain. C'est donc un heureux hasard de circonstances qui m'a permis de rencontrer mes amies laitières devnues mes confidentes sur bien des sujets: les boeufs et la charue, les vacheries du gouvernement, etc.
Je leur ai raconté que Jean Charest etait prêt à laisser tomber l'égalité des sexes pour des motifs d'accomodements raisonnables en fonction des cultures et des religions. Meuh! Qu'elles m'ont répondu.
La commission Bouchard-Taylor y est allée de recommandations et de voeux pieux. Voilà que la question des accommodements raisonnables revient sur le plancher des vaches, dans le pratico-pratique et dans l'arène politique.
Elles en avaient long à dire elle aussi sur le sujet.
On observe une discrimination flagrante de la part du Petit Robert envers la vache, qui n'est autre que "la femelle du taureau". Et pourtant leur rôle pour la société est bien plus grand que celui du taureau.
Elles ont plusieurs autres récrimintaions raisonnables.
Les gens ont peur de la grippe porcine, la grippe aviaire, de quoi rendre les vaches folles!
À suivre...
La liberté de pratiquer sa religion, OK mais à la maison ou à la mosquée, à l'église ou tout autre lieu de culte.
RépondreSupprimerObliger l'ensemble de la population québécoise à pratiquer ces mêmes religions, je ne marche plus, nous avons sorti l'Église Catholique de nos vies, ce n'est pas pour la remplacer par les simagrées de n'importe qui et de tout et chacun.
Barbe Blanche,
RépondreSupprimerC'est vrai. La société a changé. Il faut l'accepter. Les frontières tombent. Protéger ses frontières, sa culture, sa religion, ses valeurs ancestrales, c'est maintenant très mal vu.
Il fut un temps où il était admis de se regrouper entre gens de mêmes valeurs. Être un citoyen canadien, allemand, français, italien, ça témoignait d'une culture, une histoire, de racines communes. Ce n'est plus le cas.
Dans ce contexte, je crois que la seule façon d'éviter les abus, c'est une société civile où la chartre est la seule référence, aussi imparfaite soit-elle.
Seule l'avenir dira si nous sommes sur la mauvaise voie.
Ironiquement, le petit teste de vérification des mots, plus bas, est bushire. C'est même pas une blague!
Tu manies si bien la plume fantaisiste que comme les grands humoristes, au-delà du rire, tu nous fais réfléchir.
RépondreSupprimerC'est dans ton commentaire surtout que tu amènes des idées qui me rejoignent terriblement, je devrais dire plutôt heureusement parce qu'il est vrai que ça fait un bien fou de pouvoir échanger de temps en temps avec des gens qui ont des valeurs semblables aux nôtres.
Zoreilles,
RépondreSupprimerTrès intéressant ce point de vue. Il n'y a rien de plus enrichissant que de confronter ses idées avec d'autres cultures, d'autres façons de voir.
J'ai toujours adoré ce type d'échanges. Le fait d'avoir vécu plusieurs mois en France, à Paris et à Montpellier en particulier, j'ai été fortement sensibilisé à cet aspect. De retour au pays, si j'avais eu le temps, j'aurais aimé faire du bénévolat pour l'accueil et l'immigration des immigrants.
Ce qui est en cause est d'un autre ordre. Comment accueillir sans disparaître? Comment donner les mêmes services aux nouveaux arrivants sans menacer et couler les systèmes de santé, les assurances sociales et autres structures en place?
En d'autres mots, nos dirigeants politiques gèrent-ils l'accueil et l'intégration des nouveaux venus sans compromettre les contrats sociaux en place?
Ceci dit, je suis favorable à une ouverture d'esprit, à la confiance dans la contributions de nouveaux venus, d'origines et de cultures diverses.
Voilà ce que ton commentaire m'a permis de faire comme réflexion, Zoreilles.
Les immigrants et l'aide sociale;
RépondreSupprimerUn article de La Presse contredit des préjugés:
(Québec) Quand ils arrivent au Québec, les immigrants se tournent massivement vers l'aide sociale dans leur première année ici. Mais ils en sortent plus rapidement que l'ensemble des Québécois, démontre une étude confidentielle du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles.
Denis Lessard
La Presse
Tu dis : Un peu de retenue s'impose. Il ne faut pas mêler le sexe, l'amour et la religion.
RépondreSupprimerPas d'accord ! Ma sainte mère , au temps ou toi et moi étions au Séminaire de St-Hyacinthe nous disait (histoire d'essayer de nous enlever quelques scrupules!)...nous disait donc : Les enfants ,les fesses aussi ça va à la messe.
Alors tu vois que c'est parfois indissociable du moins en partie !