jeudi 6 août 2009

Les épaves qui dorment


Princess Danae à Havre Saint-Pierre
30 juillet 2009


Par hasard, on parle aujourd'hui dans les médias de la découverte d'une épave de 1940 dans le fond du golfe Saint-Laurent près d'ici. C'est fou, je me préparais justement à parler d'épaves. Il y a des épaves aussi dans le domaine des conseillers financiers, mais ça, c'est une autre histoire.

Il y a encore plein d'épaves qui dorment dans le fond de l'eau. On ne les a jamais répertoriés de façon systématique. Pourtant, on pourrait le faire. On pourrait sauver de grands trésors de l'humanité qui peuvent être dérobés par n'importe quel aventurier. Aucune loi n'empêche de faire de la plongée et d'aller y cueillir les joyaux enfouis depuis des siècles. C'est ce que j'ai appris lors d'une conférence il y a un peu plus d'un mois par des plongeurs qui venaient de faire des recherches.

Pourquoi y a-t-il tant d'épaves? C'est simple: les nombreuses iles donnent une idée du relief. Il y en a sur 152 kilomètres de distance. Le sous-sol marin est plein de récifs qui auraient pu être des iles s'ils avaient été un peu plus développés.

Ce qui est encore plus sérieux, c'est que ce qui se trouve sous l'eau se détériore très rapidement si on ne connait pas l'art de les protéger une fois sortis de l'eau.

Plusieurs transatlantiques s'y sont échoués près d'ici. Cet été on a poursuivi l'exploration d'un des premiers bateaux à vapeur ayant été construit. Il date de 1740 environ. Un autre du siècle suivant. J'ai perdu les dates exactes. C'est ce qui a rendu urgent la construction des phares le long du fleuve pour guider les navires.

La semaine dernière quand j'ai vu l'énorme transatlantique accosté à Havre-Saint-Pierre, j'ai pensé à l'histoire des épaves. Je sais qu'il n'y a plus de risques. Mais j'ai gardé le silence sur les évènements lorsque j'ai piqué une jasette avec les touriste. Je ne voulais pas les traumatiser.
Princess Danae à Havre Saint-Pierre
Au départ, le 30 juillet 2009




On trouve des épaves aussi près de l'Ile d'Anticosti. Cette ile propriété de Parc Canada a 16 fois la dimension de l'Ile de Montréal. Elle comprend 166 000 cerf à l'état sauvage. L'homme est leur seul prédateur.

C'est le paradis des chasseurs. Le lien suivant est captivant. Vous comprendrez vite qu'il s'agit d'un attrait touristique unique. On y est à 15 minutes d'avion de Havre-Saint-Pierre.

3 commentaires:

  1. Moi, les épaves et les naufrages, ça me fait rêver, c'est fou, hein?

    Les naufrages ne sont pas tous répertoriés partout mais le sujet fascine. Aux Iles de la Madeleine, l'été dernier, quand j'ai visité le Musée de la mer, j'ai vu une carte géographique qui répertoriait tous les sites connus de naufrages autour des Iles, avec la date, le nom du bateau, le pays d'origine et une foule de renseignements étonnants. On m'a raconté à ce sujet dans ma parenté des histoires vraies et fabuleuses.

    J'ai aussi acheté un jour un vieux bouquin usagé, « Naufrages à Saint-Pierre et Miquelon », je l'ai dévoré d'une couverture à l'autre.

    Il y a des histoires de naufrages qui finissent bien, j'en connais quelques-unes...

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  2. Bonjour Zoreilles,

    Des transatlantiques se sont échoués en Abitibi? Ça alors!

    Je rigole, bien sûr. Là encore, tu as eu le don de mousser mon intérêt. Je comprends que ce bouquin devait être passionnant.

    Il faudra prévoir quelque chose à ce sujet lorsque tu viendras nous visiter.

    Le plongeur qui nous a donné une conférence sur les épages était passionnant. Il avait plein de photos de vidéos tournés près des épages. Son équipement, les caméras, les sondes, tout était en démonstration.

    Au même moment, un autre plongeur de la même expédition donnait une présentation à Paris avec le même matériel.

    Ce genre d'activités n'est pas assez répandus au Québec. Ailleurs, dans le monde, il y a longtemps qu'on aurait mis tout ça en valeur. Et on aurait trouvé le moyen de rendre l'activité rentable pour la communauté.

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  3. Je viens d'entendre le bulletin de nouvelles

    L'épave dont il est question, ce n'est pas un bateau, mais un avion amphibi américain qui s'est englouti en 1942 à Longue-Point de Mingan, près de Havre-Saint-Pierre.

    C'est justement là que s'est tenu au printemps la conférence par les plongeur d'archéologie sous-marine de Parc Canada.

    Après la conférence, des résidents présents ont justement demandé aux plongeurs s'ils avaient fait des recherches sur l'avion tombé en 1942. Le plongeur conférencier avait alors répondu qu'il s'agissait d'une rumeur non confirmée. La dame qui avait posé la question a dit que son père avait été témoin de l'incident et qu'il pouvait dire exactement où s'était produit l'accident.

    Je crois que c'est ce qui a provoqué les recherches parce que les plongeurs devaient partir après la conférence et n'avaient pas d'autres fouilles sous-marines en vue.

    Des américains sont sur place pour la remontée de l'épave. J'essaierai d'y aller moi aussi pour prendre des photos.

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