Cliquez pour admirer les gouttes
Laure et Martine sur Le Calculot
On dit que la terre est encore là pour des millions d'années. Mais pour l'homme, on ne peut jurer de rien pour les 100 ou 200 ans à venir.Depuis un siècle, l'homme a complètement changé la face de la terre. Il l'a massacrée, vidée ses ressources, rendant même non renouvelable ce qui aurait dû l'être pour des millénaires.
Quai de l'usine de fer et titane de Havre-Saint-Pierre
Il y a 50 ans, par exemple, Natashquan était renommée pour ses bancs de poissons, notamment sa morue. On venait de partout pour la pêcher, avec des bateaux de plus en plus gros et de techniques de plus en plus aggressives.
Il y avait une seule voie importante à Natashquan: celle qui menait au quai capable d'accueillir de gros bateau. On y faisait des pêches miraculeuses. C'est ce qui fut à l'origine du village. Ne cherchez plus de bateau sur le quai, ne cherchez plus de vastes colonies de poissons. Les pêcheurs, entre autre les Portuguais, ont tout dravé les fonds marins où se reproduisaient les poissons. Et ce qui reste, on le laisse aux phoques qui se reproduisent à une vitesse folle. L'homme est le seul prédateur du phoque.
Les cabanes à pêche des pêcheurs, appelés les galets, ne sont plus que des cabanes touristiques dont la poésie agrémentent les cartes postales. Dans ces cabanes, on arrangeait aussi le phoque. Quand on ne respecte pas la nature, elle se venge.
Quand des groupes se font les défenseurs de la nature, ils ne sont pas toujours aussi désintéressés qu'ils le disent. Nous avons vu hier, au musé de Longue-Pointe-de-Migan, de la peau de phoque. Une merveille! C'est beau, chaud, très résistant. Et dire que c'est bani en Europe. Conséquence: les phoques contribuent à faire disparaître les bancs de poissons.
Quand j'ai été aux Iles à l'été 2008, j'ai beaucoup discuté (avec Fred à mon oncle Will) de son métier, de la pêche au homard et de la chasse aux phoques. Il m'a donné un document publié par Pêches et Océans Canada. On y lit que « les phoques consomment d'énormes quantités de poisson que l'on estime de 1 à 1,6 tonne par animal chaque année ». Multiplions ça par plus de 2.5 millions de phoques, selon les estimations de la Commission royale de 1986 et ce, rien que pour l'espèce connue sous le nom de phoque du Groenland. (Informations de Zoreilles)
Hier nous sommes parti dans un bateau de croisière de Havre-Saint-Pierre, en direction des îles Mingan.
Nous avons côtoyé l'Ile à Firmin. C'est le nom d'un Cayen qui a installé ses 4 vaches sur une ile. Ils les avaient amenées des Iles-de-la-Madeleine. Elles sont toutes mortes par manque d'eau potable ou empoisonnées.
Nous avons vu l'Ile du Mateau. Mais les vagues cognaient du marteau sur le bateau. Le capitaine a décidé de revenir sur ses pas en direction de Havre-Saint-Pierre pour reprendre la direction de l'Ile Niapiskau et l'ile du Petit Marteau. Les vagues étaient de plus en plus fortes.
Le capitaine a pris le micro d'une main et nous a dit: J'ai une mauvaise nouvelle pour vous. Parc Canada nous défend d'acoster aux îles. C'est trop dangeureux. Mais j'ai une autre solution...
En me retournant, j'ai vu une navette de Parc Canada qui fonçait vers nous.
J'ai reconnu ce type d'embarcation puisque je l'avais déjà utilisé lorsque que je m'était prêté volontaire pour une expédition scientifique: compter des crottes de lièvres sur environ 8 iles de l'Archipel.
A suivre...
Suspense!
RépondreSupprimerSublime, autant le récit que les photos!
RépondreSupprimerLa nature qui se déchaîne ainsi a une telle beauté...
Merci de ce partage!
-xxx-
Que j'ai hâte de lire la suite...
RépondreSupprimerLes cabanes des pêcheurs à Natashquan (magnifiques photos) sont exactement les mêmes qu'on retrouve aux Iles de la Madeleine, à Havre Aubert, entre autres. Ce sont là aussi des bâtiments historiques et l'ensemble est connu sous le nom de « La Grave ». Pas étonnant quand on sait que Natashquan a été fondé par des Madelinots.
Quand j'ai été aux Iles à l'été 2008, j'ai beaucoup discuté (avec Fred à mon oncle Will) de son métier, de la pêche au homard et de la chasse aux phoques. Il m'a donné un document publié par Pêches et Océans Canada. On y lit que « les phoques consomment d'énormes quantités de poisson que l'on estime de 1 à 1,6 tonne par animal chaque année ». Multiplions ça par plus de 2.5 millions de phoques, selon les estimations de la Commission royale de 1986 et ce, rien que pour l'espèce connue sous le nom de phoque du Groenland. Il y a 5 autres espèces de phoques qui vivent dans les eaux canadiennes.
Dans la conclusion de ce rapport, on se demande comment se fait-il que la chasse aux phoques dans l'Atlantique ait suscité une telle controverse internationale? La chasse aux phoques continue d'être assiégée parce que les opposants ont tiré partie des qualités photogéniques des blanchons pour faire dévier le débat à une question chargée d'émotion. Et ça sert des intérêts autres...
Si on avait filmé des pêcheurs qui crevaient de faim, je me demande si la communauté européenne aurait réagi autant...
Je radote là... mais tes photos sont magnifiques, on se croirait là!
RépondreSupprimerBonjour Gaétan,
RépondreSupprimerTu es revenu de Gaspésie avec ton vélo?
J'ai bien aimé ton dernier billet. Tu as raison de vouloir censibiliser et mobiliser contre l'exploitation des mines d'Uranium à Sept-Iles.
J'invite tous les internautes à prendre connaissance de ton message et de la pétition en cliquant sur pétition pour un moratoire sur l'uranium.
Àme Tourmentée,
RépondreSupprimerOn dirait que tu étais là. Tu décris bien ce que nous avons ressenti. La semaine dernière, j'ai fait le même trajet au soleil. C'était éblouissant. Mais ce décor tourmenté m'a aussi beaucoup charmé.
La pluie, la brume, les orages et les tempêtes ont aussi leur attrait.
Bonjour Zoreillesm
RépondreSupprimerC'est gentil d'être revenue me dire ton appréciation pour les photos. Dommage que je ne puis en mettre plus. J'ai eu la chance d'en obtenir plusieurs qui témoignent de moments charmants et savoureux.
J'aime t'entendre partager ces émotions qui te touchent au fond de l'âme. Ce pays, c'est aussi le tien d'une certaine façon. Il a contribué à faire ce que tu es, ce petit quelque chose qui te distingue. La poésie, le charme, le partage, le goût, le respect de la nature et bien d'autres choses encore.
Heureusement que tu es là. Heureusement qu'il y a encore des vrais de vrais qui savent perptuer la flamme. Mais il y a aussi ceux qui, volontairent ou pas, ne savent le faire. Dans le restaurant l'Échouerie où nous avons passé un peu plus d'une heure, nous n'avons entendu que de la musique cubaine.
Sur la Côte Nord, à la radio locale, je ne me souviens pas avoir entendu une seule fois une chanson de Vigneault, ni de Félix Leclerc, Léveillé, Ferland.
Merci pour les précisions sur les phoques. Je les ajoute à mon billet,
Zoreilles,
RépondreSupprimerSuite à un de mes récents billets, tu m'as manifesté ton intérêt sur ce que j'ai raconté sur la télépathie. J'avais écrit que j'avais découvert une clé intéressante suite aux réflexions déclenchées par des lectures en cours.
J'ai hâte d'y revenir.
Bien sûr, Jacks, que ce pays est le mien, qu'il s'agisse de l'Abitibi-Témiscamingue où je vis, la Côte-Nord, les Iles de la Madeleine d'où sont mes parents, l'Estrie, la Gaspésie, la Mauricie, le Saguenay, les Laurentides, l'Outaouais, le Bas du Fleuve, la Montérégie, Montréal, Québec et partout. Le Québec, c'est mon pays et je l'aime profondément!
RépondreSupprimerC'est ce que je me tue à répéter partout, le clivage qui se dessine entre Montréal et les régions, par exemple, ça m'horripile parce que ça nous divise...
Comment peut-on rester indifférent à ce qui se passe sur la Côte-Nord quand on vit en Abitibi? Nous avons souvent les mêmes défis à relever, les mêmes problématiques auxquelles nous devrions nous attaquer de manière solidaire et concertée.
Quant à la radio locale, qui ne diffuse pas de Vigneault, Leclerc, Léveillée, Ferland et compagnie, ben... kestuveu? Nul n'est prophète en son pays...
RépondreSupprimerMaudit réflexe de colonisé!
J'ai l'air chiâleuse à matin mais je suis très de bonne humeur quand même! J'attends de la visite des Laurentides aujourd'hui et on va tous ensemble au Témiscamingue demain. Pour un mariage, imagine-toi. Il y a encore du monde qui croient que l'amour, ça peut durer toujours! ;o)
Chiâleuse, ce matin?
RépondreSupprimerEn effet, Zoreilles! Il y a de quoi. Il en faudrait des millions comme toi au Québec. Ce qui me désole, c'est justement le manque de réactions. Le silence. C'est ce qui me fait craindre pour l'avenir.
Zoreilles,
RépondreSupprimerJe fais comme toi: deux commentaires pour le prix d'un. La semaine dernière, nous avons reçu des amis dont une dame originaire de la Suisse.
C'est Gilles Vigneault qui lui a donné l'idée de faire le saut de ce côté-ci de l'Atlantique pour ses études en médecine.
Courriel reçu ce matin
RépondreSupprimer(...)Pour nos vacances d'été, Richard et moi, sommes allés aux Îles de la Madeleine. Nous avons pris le traversier CTMA de Mtl jusqu'aux îles. (2 nuits sur le bateau) La 2e journée, en soirée, nous avons frappés une tempête...et je vous dis que le bateau valsait royalement. Beaucoup de gens on été malades et Richard n'y a pas échappé.
Ce soir je suis allé assister à une conférence sur l'avion amphibi BPY-S5 tombé près d'ici en 1942.
RépondreSupprimercette conférence nous a été donnée par un officier de l'armée américaine responsable du rapatriement des corps et par les plongeurs qui ont filmé l'épage sous l'eau. Nous avons même eu droit à des scoops.
Un autre bon billet en perspective.