jeudi 30 avril 2009

Le pont

Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.
[Isaac Newton]

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25 avril 2009
Quel beau symbole que celui du pont. On peut parler du pont entre les générations, les cultures, les adversaires, différents types de diversités.

Le pont de Natashquan, je trouve que c'est un symbole puissant. Il est en bois, le fruit du travail de l'homme avec des moyens rudimentaires. Il a un charme fou. Mais il n'est plus rentable de l'entretenir. Et il n'a qu'une seule voie. Quelqu'un doit céder sa place à l'autre pour passer. On doit s'habituer à tenir compte de l'autre. Voilà qui est déjà bien. Si personne ne le fait, personne ne passe.

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25 avril 2009


Ce pont est un symbole merveilleux pour Natashquan. Ce tout petit village représente une ouverture fantastique sur le monde. De là, sont nées plusieurs mélodies qui ont fait chanter le monde. On a même entendu le coeur de l'Armée Rouge chanter Mon Pays de Gilles Vigneault.

Même si Vigneault n'est pas un interprète de chansons traditionnelles, ses mélodies comme “ Tam di delam ” et “ La danse à Saint-Dilon ” sont empreintes du folklore qui a marqué son enfance à Natashquan.

Mais jamais l'utilisation du folklore ne sert à l'évocation nostalgique du “ bon vieux temps ”, au contraire : pour Vigneault, le passé, le folklore ne sont pas des fins en soi, mais des assises solides dont un individu, un peuple ont besoin pour cheminer vers l'avenir. Cette symbolique de l'arbre et de la rivière, qui puisent à leurs sources pour aller de l'avant, illustre bien la perception qu'a Vigneault de l'identité.
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Mais le pont a une vie. Il a tout donné ce qu'il avait donner et doit faire place à la modernité. Il coûte trop cher d'entretien et la circulation est maintenant trop dense pour accepter de ne conserver qu'une voie.

D'un côté comme de l'autre du pont, il y a des vestiges du passé. Regardez par exemple ces charmantes cabanes où l'on faisait le traitement de la morue et des peaux de phoques.

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25 avril 2009
C'est là que l'on s'occupait de retirer les peaux de ces phoques qui ont attendri le monde. Ce milieu invoque pourtant beaucoup plus le romantisme que le terrorisme envers les animaux.

Avant de traverser le pont, il y a eu deux arrêts incontournables: le magasin général et le restaurant John Débardeur.




À suivre...

2 commentaires:

  1. Ouf quelle semaine pour moi, tellement que je n'ai pas eu le temps de revenir te visiter avant ce midi, moi qui avais tellement hâte à la suite, et je réalise que j'ai deux succulents billets de toi qui m'accueillent, plutôt qu'un. Le plaisir sera double...

    Tu débutes par cette réflexion sur les ponts qui me rejoint tout à fait. Je passe mon temps à dire que j'aime mieux bâtir des ponts qu'ériger des barrières!

    Et ces charmantes cabanes, elles me rappellent celles de Hâvre Aubert aux Iles de la Madeleine, ce sont des bâtiments historiques là-bas, (sur le site de la Grave qu'on dit aux Iles) on les a restaurées et meublées d'époque, c'est émouvant, fascinant à visiter, si riche d'histoire.

    Et Gilles Vigneault, là, tu me prends par les sentiments! On comprend en voyant son village de Natashquan tout ce qu'il a pu tirer d'images et de mots avec le talent qu'il a et toute sa poésie.

    Encore un beau voyage avec vous. Merci de m'emmener. J'ai été sage, hein? Il y avait tant à voir!

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  2. Zoreilles,

    tes racines et celles de Vigneault, au fond, ce sont les mêmes. Je ne l'avais jamais réalisé, mais je vois que vous avez été en quelques sortes plongés dans la même potion en bas âge. Et ça se sent.

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