Il y a plus que le décor! C'est par là que, en 1665, est passé un bateau avec mon ancêtre à bord. Venu de Rodez dans le sud de la France, il s'était enrôlé comme soldat du Régiment de Carignan. À cette époque, la ville de Montréal ne comptait que 50 colons français. Moins de 10 ans après sa fondation, la ville agonisait. Louis XIV, roi de France acceptat d'envoyer des soldats pour défendre la jeune colonie.
Avec un peu d'imagination, je peux voir sur l'eau un grand bateau transportant une centaine de soldats très courageux, voguant entre les baleines, sous l'oeil intrigué des crabes des neiges les surveillant de la côte.
Résumons un peu ce que je vous ai déjà raconté sur le sujet.
Jean Dalpé dit Parisot 1647-1690 était originaire de Rodez dans l'Aveyron. Jacques Parizeau, ancien premier ministre du Québec, est descendant de ce même ancêtre.
L'origine du régiement de Carignan:
Le régiment de Carigan avait été fondé, semble-t-il, dans la lignée de certains croisés, tous catholiques, en quête de missions d'inspiration chrétienne. L'évangélisation de nouvelles colonies, en Amérique allait leur en donner l'occasion. Soit dit en passant, je ne veux pas me mêler des intentions passées de mes ancêtres. Je m'en dissocie pour éviter toute représaille (sourire).Recevant un jour Mgr de Laval à Versailles, Louis XIV lui promet d'aider militairement la Nouvelle-France.
Un régiment de l'armée royale avait pris part à toutes les guerres de la monarchie, depuis plus de vingt ans, et s'était couvert de gloire en combattant les Turcs. C'était le Régiment de Carignan.
Le premier contingent était arrivé à l'automne 1953 après bien des aventures. L'ancêtre de ma conjointe Laure, Pierre Desautels, était du nombre. Le mien arriva en 1665. Et les deux devinrent beaux-frères. Après le traité de paix conclu avec les Iroquois, 400 soldats du régiment de Carignan étaient restés au pays. C'était le désir du roi que certains restent pour protéger et faire grandir la colonie. En plus d'octroyer des terres à ces anciens soldats devenus agriculteurs, il fallait offrir des filles à marier. Un bateau de filles du roi fit la joie des soldats. Des 1000 filles qui avaient entrepris le voyage, seulement 800 arrivèrent en Nouvelle-France. Pour plus de détails cliquez sur les filles du roy.
Filles de petite vertu ces jeunes femmes arrivées en 1665 pour peupler la Nouvelle-France? Certains disent que oui. D'autres rappellent qu'elles avaient été sélectionnées une à une par les religieuses et qu'elles étaient en bonne santé. La preuve? Vingt ans plus tard, elles avaient fait tripler la population.
En peu de temps on passa à 4000 résidents, puis à 6000. Il était d'ailleurs très mal vu à cette époque qu'une dame reste veuve longtemps.
Mon ancêtre, Jean Dalpé s'établit à Verchères. En 1690, 25 Français, dont mon ancêtre, attaquent une centaine d'Iroquois. Il fut tué à l'âge de 43 ans. Il n'avait que 18 lorsqu'il arriva en Nouvelle-France.
Ils étaient heureux et eurent de nombreux enfants.
Mais bientôt un problème se posa. Les enfants apprirent vite qu'il était plus payant de partir courir les bois et faire la traite de la fourure. Je ne sais pas si on faisait à l'époque des mitaines de castor et des bottes de loup marin. Mais les européens raffolaient de la fourrure.
Son petit fils s'installa dans un endroit portant le nom de Le Portage. C'était effectivement une zone où l'on devait porter son canot d'un cours d'eau à l'autre. C'était un sentier fort fréquenté par les amérindiens et les courreurs de bois. Cet endroit devint une des premières seigneurie en Nouvelle-France.
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À suivre...
Il y a vraiment de quoi être ému, c'est tellement beau cette photo... On ressent la paix et le bonheur juste à la regarder!
RépondreSupprimerMerci !
Mag
je viens de lire tes 3 derniers billets et c'est très revigorant: d'abord tu as trouvé un costume qui te va très bien, tu as failli faire une reprise de "Jonas et la baleine" mais fort heureusement tu n'as pas plongé dans ta méditation émerveillée, plongé dans cette eau froide et tu es toujours vivant pour continuer à nous enchanter par tes récits et tes magnifiques vues de ce Hâvre.
RépondreSupprimerCe que tu dis sur le bonheur est très juste , je dis toujours quand je vois des gens râler en voyage que partout où l'on va on trouve ce qu'on y apporte. Allez bonne fin de semaine
j'écris les paroles d'une prière que j'avais trouvée dans un monastère:
"Mon Dieu donnez-moi assez de sénérité
pour accepter ce qui ne peut être changé
Mon Dieu donnez-moi assez de courage
pour changer ce qui peut l'être
Mon dieu donnez-moi assez de sagesse
pour discernerl'un de l'autre"
ainsi tu ne pouvais reboucher tes bouteilles de vin et bien tant pis, on regardera les couchers de soleil!
Bises de bretagne
Bonjour Magenta,
RépondreSupprimerLa paix et le bonheur, je dois reconnaître que je ne l'ai jamais senti comme ici.
Tout le monde nous répète que le meilleur est à venir. L'hiver a son charme, un charme grisant. Mais il semble que l'été a de bien belle façon de nous charmer.
Laure et moi, nous venons de nous faire cuire du filet de sole frais. Un délice! Je ne me souviens pas d'avoir mangé de si bon poisson.
Vivre ici aide à saisir un peu le charme que nos ancêtres ont trouvé ici même dans l'adeversité.
Bonjour Marguerite-Marie,
RépondreSupprimerPour toi, la mer et ses délices n'a sûrement plus de secrets depuis longtemps. Vive la Bretagne et vive les Bretons.
En 1998, nous avions été dans un restaurant de Colamr où il y avait festival de la patate. Nous avions lié conversation avec d'autres convives dont une dame. Ils étaient bretons.
Depuis la dame a acquis une auberge sur le bord de la mer. Chaque année, durant le temps des fêtes elle nous envoie ses voeux de bonne année.
C'est bien charmant. Ce genre de délicatesse est aussi une belle source de délicatesse. Et c'est gratuit.