Pour retrouver sa jeunesse, il n'y aqu'à recommencer ses folies.
Oscar Wilde
J'avais à peine 28 ans. À cet âge là, on est un peu curieux. On veut savoir comment tourne le monde. Et dans mon cas, j'ai toujours eu l'esprit critique. J'aimais bien me faire une idée par moi-même au lieu de me fier à tous les cancans. Je ne voulais rien laisser au hasard.
Je travaillais la moitié du temps à Montréal et l'autre à Québec. Je dirigeais une équipe de d'instructeurs qui devaient former tout le personnel de l'aide sociale du Québec, y compris la hautre direction dans le cadre de l'implantation de nouveaux systèmes informatiques et de nouveaux processus de gestion.
Après une dure journée de labeur, les instructeurs aimaient se changer les idées. Ils étaient fougeux. Certains un peu plus, d'autres un peu moins. Ils disaient parfois qu'ils allaient voir les gogo. Moi, des gogos, j'avais jamais vu ça. J'étais parti seul, en auto. Tout à coup je vois une pancarte sur un édifice. C'était écrit GOGO. GOGO? Je fais ni un ni deux, je me stationne en vitesse et entre dans le commerce, la tête droite.
Là, je remarque que tout le monde mange de la pizza. Tiens, une idée comme une autre. Une fille vient à ma rencontre. Elle me demande si je suis seul. Bien oui, je suis seul. Elle demande si je veux la suivre. Je la suis. Je lui demande où sont les gogos. Elle me regarde du coin de l'oeil, sourcille un peu et me dit qu'il n'y a pas de gogo. Comment ça pas de Gogo? Je lui ai dit que j'avais vu une pencarte avant d'entrer. C'était marqué GOGO. Elle ne peut camouffler un rire. Monsieur GOGO, c'est le nom du restaurant: GOGO Pizza.
En sortant, je vois qu'il y a une pancarte qui tourne. On voit GOGO. Elle tourne. On voit l'autre côté. C'est écrit pizza.
Je continue ma route. Je vois une enseigne qui me porte à croire qu'il y a des danseuses. Je stationne. J'ajuste ma cravate et j'entre. Une fille toute préparée pour la plage me demande si je suis seul. Bien sûr que je suis seul. Elle me demande de la suivre. Je la suis. Mais sa tenue m'inquiète. J'ai pas de costume de bain, moi. Et j'ai pas le goût d'aller me baigner.
La mademoiselle m'installe sur un fauteuil beaucoup plus large que moi, avec délicatesse. Puis je vois une fille également habillée pour aller à la piscine. Elle me yeute et fonce droit sur moi. Maman! Que me veut-elle?
Elle me dit: "C'est incroyable, je vous avais pris pour mon chum". Elle appelle une autre fille également en tenue de plage et lui dit: "Tu trouves pas que ce mec ressemble à mon chum"? Un mec, moi? Les deux demoiselles s'installent, une de chaque côté de moi. Je suis coïncé, gêné. Je ne sais trop où regarder. Tout est question de point de vue. La fille a l'air de commencer à croire que je suis son mec pour le vrai.
Je lève les yeux au ciel et je me dis en moi-même: "Mon Dieu, venez à mon secours. Faites un miracle. J'ai deux occasions de péchés collées sur moi". Croyez-le ou non, le miracle se produisit. Au même moment, au même endroit, je vois entrer un des mes instructeurs d'informatique. Je lève les deux mains dans les airs pour être repéré. Il s'approche et a l'air surpris de la situation dans laquelle je me trouve. J'ai chaud.
La fille oublie que je ressemble à son chum et disparait avec sa copine. La synchronicité disparaît aussi.
Morale de cette histoire:
un miracle peut toujours se produire, même dans les situations les plus désespérées... enfin si on peut appeler ça comme ça. Il ne faut jamais perdre espoir.
Prochain billet:
Par quel hasard je ne suis jamais retourné dans ce genre d'établissement
Merci!
Merci à tous ceux qui ont voté pour mon fils Jipé Dalpé et sa chanson L'Azur. Elle est en 5è position au top 20 franco de CKOY
Pauvre ti chou... Toi, si vulnérable, incapable de te défendre...
RépondreSupprimerMais là où tu m'as le plus fait rire, c'est quand tu écris qu'elles étaient en tenue de plage. C'est tellement toi, ça!!!
Jacks, je te le jure solennellement, y en a juste un comme toi!
Bien finalement, tu ne t'es pas jeté à l'amer!
RépondreSupprimerDis, Jackss, il est où le lien lionne? J'avais deux minutes et je m'étais dit Vas-y, Zed, Go! Go!
pas grave. Je vais taper dans Google.
Bonne jounée et tâche de ne pas t'enrhumer si tu passe un costume d'adam pour aller dehors.
Zed :D
Bonjour Zed,
RépondreSupprimerLe lien a cliquer se trouve à la toute fin de mon billet sur la télépathie, juste après de l'allusion à la télépathie entre l'homme et l'animal.
Tu clique sur Voir la finale du film Vivre Libre (Born Free).
On ne peut mettre de lien à cliquer sur un commentaire, alors voici le lien:
http://www.francoischarron.com/folie-du-jour.html?folieId=869
Ce lien mène sur le site de François Charron. Dans folie du jour, tu clique sur télécharger ou exécuter, selon ton choix. Ça prend un peu de temps à télécharger, mais ça vaut le coup.
Merrrrrrrrrrrci!
RépondreSupprimerC'est euh... délicieux, adorable, émouvant, touchant, les plus beaux mots... Grandiose.
J'aime tant et tant et tant les animaux qui ne font pas partie de l'espèce humaine. Juste certains/es dans celle=là Pas des tonnes de très près.
C'est à mon tour de te remercier, Zed
RépondreSupprimerTon enthousiasme me transporte. Je ne sais pas si tu as vu ce film, Born Free à partir d'un fait vécu, mais je crois que c'est le plus beau que j'ai vu. Et combien il est riche en leçons. De quoi donner la chaire de poule à tout coup.
Il y a toute la relation avec l'animal qui est est touchante. On aurait le goût de le prendre la lionne dans ses bras.
Il y a aussi tout l'aspect de l'éducation dont nous avions parlé dans ton blogue. Une belle leçon de vie: surprotéger n'est pas le meilleur comportement à adopter quand on aime. Il faut faire confiance en l'espèce humaine.
Mais l'humain ne s'en rend pas toujours digne. En voyage de noce, le premier soir, Laure et moi, nous avons dormi ensembles. Dans le motel où nous nous étions arrêtés en Pensylvanie, il y avait une instruction, en anglais. Ça se résume ainsi:
Ici les animaux sont acceptés. Aucun de m'a encore volé de draps ou de serviettes.
Ben dis donc, tu l'as échapée belle...:) Et c'est mieux que de l'avoir bien échapper...
RépondreSupprimerBonjour Mia,
RépondreSupprimercette histoire est drôle. Elle date de bien longtemps. J'ai pris de la sagesse avec le temps. Mais le récit est bien réel.
Comme tu dis, je l'ai échappé belle. Je ne savais vraiment pas quoi faire. N'étant pas familier avec ce genre de situation, je m'ennuyait de ma mère.
C'est vraiment tout un coup du hasard qu'une des rares personnes que je connaissais à Québec se soit présenté là, à l'instant précis où j'avais besoin qu'il se passe quelque chose.
C'est spécial comment les coïncidences arrivent souvent au bon moment.
Zoreilles,
RépondreSupprimerJ'ai pris note. Tu as le don de faire des zooms aux bons endroits, même lorsque son auteur n'en avait pas lui-même pris conscience.
Le moindre petit détail ne t'échappe pas.
je te le jure solennellement, y en a juste un comme toi!. C'est réversible, Zoreilles!
Je te le redis personnellement, Jackss, et ce n'est pas une lubie ou une pensée en l'air. Mes animaux sont mes meilleurs professeurs. Je n'ai malheureusement pas assez d'une vie pour mettre en pratique tous leurs enseignements.
RépondreSupprimerNous faisons de la zoothérapie avec eux et eux font plus souvent qu'à leur tour, même quand nous les aimons, de la charité envers nous. C'est ce que je crois profondément.
Zed
Bonjour Zed,
RépondreSupprimerLa zoothérapie, c'est au plan personnel ou au plan professionnel?
Personnellement, je n'ai plus d'animaux. Il m'est arrivé à trois reprises d'avoir des chiens. Je ne veux plus en avoir parce que je m'attache trop à eux. C'est un lien sentimental fort. J'avais l'impression, par leurs yeux et les mouvements de leurs corps, qu'ils comprenaient beaucoup de choses.
Le dernier chien que j'ai eu, il s'appelait Max. je l'avais acheté surtout pour les enfants. Je l'avais fait dresser par un de mes amis aujourd'hui décédé.
Un jour, je me suis senti obligé de me défaire de Max. Il était trop intelligeant. Il réussissait toujours à se défaire de son atelage et allait chez les voisins.
Jean-Philippe (Jipé) était inconsolable. J'avais laissé l'animal au SPCA. Deux jours plus tard environ, alors que nous étions tous au comble de l'émotion, il a réussi à s'évader du SPCA. J'ai trouvé Max devant la porte. Il était tout en sang, grelottant. Je l'ai mis dans l'auto et suis allé le ramener au SPCA. S'il avait fallu que Jipé le voit!
Je me sens encore ému en y repensant.
Ouf... Jackss, pourquoi...
RépondreSupprimerZed
Zed,
RépondreSupprimerJe ne me souviens pas de toutes les raisons. Mais le fait de devoir aller le chercher chez des voisins pas trop fiers d'être envalhis à toute heure à joué.
Il y avait aussi la pelouse qui subissait les mauvaises habitude de Max. Il fallait lui faire faire ses marches quotidiennes. Laure et moi manquions de temps.
La décision fut tout de même très douleureuse à prendre. Et si c'était à recommencer, je ne sais pas si je ferais la même chose. Les enfants l'aimaient tellement.
J'aimerais pouvoir dire que c'est la faute de Laure, que je n'étais pas d'accord, mais ce serait mentir.