vendredi 22 août 2008

Arnaque à l'hopital

Réveiller les patients en chantant


Me croirez-vous si je vous dis que j'ai déjà chanté dans tous les haut-parleurs de l'Hôpital Honoré Mercier de St-Hyacinthe, à pleine voie, en pleine nuit? Non? Vous avez raison. J'exagère un peu. C'était un peu avant minuit. Mais, j'ai chanté. Je vous jure! Voici le contexte. Ça s'est passé par hasard. Encore le hasard. Et Tino Rossi n'aurais pas créé pareil émoi.



Il faut dire qu'un peu avant cet événement, je lui avais un peu forcé la main, le hasard. Je connaissais quelqu'un qui travaillait de nuit, à la réception de l'hôpital. Et j'avais toujours rêvé de faire ça, mais le jour ou le soir. Le travail consistait à:





  1. recevoir les appels sur un switch board et les acheminer;

  2. recevoir tous les visiteurs de l'hôpital, les patients, contrôler leur entrer;

  3. recevoir les étudiantes infirmières pensionnaires qui entraient et leur faire signer le livre de présence; j'en rêvais!

  4. faire les annonces, annoncer la fin des heures de visites, signaler les médecins dans les haut-parleurs;

  5. lire, faire des mots-croisés, etc.





Évidemment, la nuit, c'était plus simple. Mais c'était l'occasion idéale pour apprendre. À deux heures du matin, c'était tranquille. Je m'y rendais. Je manipulais les fils incognito pendant que le monsieur répondait au téléphone. Vous suivez toujours ? Nous avions chacun notre écouteur. Un peu plus tard, j'ai communiqué avec la religieuse responsable de la réception. Je lui ai fait part de mon intérêt. J'ai ajouté que j'apprenais facilement n'importe quoi en un rien de temps. J'ai insisté pour avoir ce test.

Quand je me suis présenté, la religieuse m'a expliqué en quoi consitait le travail. J'ai fait semblant d'écouter religieusement. Je me suis installé aux commandes. Quand elle m'a vu reproduire, avec une habilité déconcertante, sans une seule hésitation, sans une seul erreur ce qu'elle venait de m'enseigner, elle a cru au miracle. Rien ne moins. C'est comme si j'étais un génie influencé par la grâce divine. Elle avait les yeux ronds. Et j'ai senti sur le champs qu'elle me portait un grand respect. Elle m'engagea sur le champs pour l'été et ensuite pour la fin de semaine. Toute la communauté entendit parler de mon exploit. Apprendre aussi vite, on n'avait jamais vu ça.

Elle venait faire son tour à l'occasion. Elle aimait faire des mots-crois. Moi aussi. Et j'étais bon. Elle n'aimat pas que je lui enlève les mots de la bouche. Même qu'elle bougonnait parfois lorsque nous étions dérangés par la clientèle.

Le décor est en place. Pour ne pas abuser de votre temps, je réserve maintenant l'action pour le prochain billet. Vous ne perdez rien pour attendre. Si mon fils aime chanter en public, vous allez voir que j'avais pris de l'avance sur lui et que je ne lésinais pas sur le moyens.


Pour vous aidez à patienter en attendant que je sois prêt, allez ici.

3 commentaires:

  1. Jacks, t'es impayable! En plus, ton lien, vers la fin, je l'ai suivi « religieusement » pour aboutir... aux mots croisés!

    Hé que je te reconnais! C'est vrai que t'apprends vite. Te voilà rendu aussi « marketing » pour fidéliser le lecteur, le garder en haleine jusqu'à la semaine prochaine, mesdames et messieurs, même heure, même poste...

    Jacks, y en a juste un comme toi...

    ;o)

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  2. Coïncidences vous dites?
    Je suis une amie de Pierre Mestre. Je viens de passer la soirée avec lui (et sa femme) et on a beaucoup parlé de mon boulot, entre autre.
    En rentrant, je vais faire un tour sur a fleur de net, votre commentaire me mène à votre blog.
    Je suis infirmière, je travaille en hématologie, mes patients sont des leucémiques, bizarre...
    Amitiés,
    Audrey.

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  3. Bonjour Aurdrey,

    Je n'en revient tout simplement pas. Je suis ébloui par ce que vous me racontez. Comme j'ai écrit dans l'en-tête de mon blogue, on dirait que toute ma vie n'a été qu'une suite ordonnée de coïncidences.

    Je raconte tout avec un peu d'humour. Je pense que ça m'a aidé à faire affronter bien des situations autrement traumatisantes. Mais je vous jure, je n'invente rien pour épater la gallerie.

    Je suis touché par la délicatesse que vous avez eue de me faire part de ce commentaire. C'est un maillon de mon cheminement personnel qui a sa place.

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